Coopérative Agrobio : au service de ses membres

La coopérative Agrobio, de Bromont, profite du vent favorable qui souffle sur la production biologique au Québec. Les superficies consacrées à ce mode de production augmentent au rythme des entreprises qui gagnent le mouvement.

La province regroupe autour de 285 producteurs d’oléagineux et de céréales certifiés biologiques en ce moment, selon le MAPAQ. Ce nombre s’élevait à 144 en 2016. « La coopérative comptait 35 membres à mon arrivée en 2016. Nous sommes maintenant 145, sans compter les entreprises rattachées à certains de nos membres », souligne Guillaume Camirand, directeur général de la coopérative au service des producteurs de grandes cultures biologiques du Québec.

Guillaume Camirand, directeur général de la coopérative Agrobio.

« Notre mission tient en trois grands engagements ­envers nos membres », explique Guillaume Camirand. Le premier consiste à soutenir la transformation ­alimentaire à la ferme au moyen d’un ­réseau de distribution structuré et de solutions marketing adaptées à la réalité du marché. « Le fait qu’on propose une gamme intéressante de produits – des huiles, des légumineuses et de la farine – devient très intéressant pour un distributeur », illustre le directeur général du regroupement fondé en 2007. « C’est plus facile de convaincre un distributeur lorsqu’on est un groupe que seul avec son produit. »

Agrobio veut aussi faciliter la commercialisation des produits de ses membres. « Pour tirer le maximum de sa production, il faut de l’information, et de l’information fiable », soutient Guillaume Camirand. Il s’agit d’un enjeu central pour la coopérative qui s’assure que ses membres disposent des moyens pour prendre des décisions éclairées dans la conduite de leur entreprise. Des infolettres et des partages via un groupe privé sur les réseaux sociaux font en sorte que l’information circule rapidement. Agrobio profite de partenariats avec des agences d’information américaines qui l’informent sur les tendances du marché et d’un réseau structuré d’acheteurs et de vendeurs qui connaissent bien le terrain. « L’idée, dit Guillaume Camirand, c’est d’utiliser la force de notre réseau pour faire circuler l’information de façon efficace pour maximiser la valeur des ventes à la ferme.  Depuis décembre, nous sommes fiers d’avoir un nouveau partenariat avec Les Entreprises Lafrance pour développer des marchés bio et structurer notre secteur d’activités afin que les producteurs soient payés à 14 jours et à bon prix tout en garantissant à l’industrie un approvisionnement en qualité réparti sur 12 mois. »

Répondre à la demande

Le troisième engagement de la coopérative, c’est d’assurer un approvisionnement suffisant en semences certifiées biologiques à ses membres. « L’offre de semences biologiques est insuffisante et les critères ne répondent pas toujours aux exigences de notre industrie », reconnaît le directeur général de la coopérative. Agrobio travaille à élaborer des partenariats avec des compagnies semencières et à mettre sur pied des initiatives internes pour améliorer cette situation. L’approvisionnement de ses membres en semences biologiques se fait au moyen d’un programme d’escompte avantageux et avec une approche personnalisée. 

Tout ce travail se fait avec une équipe réduite de cinq employés et un conseil d’administration composé de producteurs biologiques de grandes cultures. « Le défi, c’est de rester concentré sur notre mission de base », souligne Guillaume Camirand. Il faut admettre qu’il pourrait être tentant d’élargir la mission de la coopérative en même temps que le nombre de membres augmente. « On ne veut pas devenir une grosse bureaucratie », insiste toutefois le directeur général. « Toute l’équipe partage la même idée : rester fidèle à nos engagements initiaux pour redonner le plus possible à nos membres. »



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