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Alors que l’idée d’une organisation canadienne de la mise en marché des œufs de consommation est née, le Québec et l’Ontario se livrent bataille.
Le chaos règne au Québec et en Ontario sur les marchés de la volaille et des œufs au cours des années 1960 et au début 1970.
En effet, alors que la production d’œufs est contingentée au Québec, elle ne l’est pas en Ontario. La situation inverse prévaut pour la production de volaille. De part et d’autre, les producteurs cherchent donc à écouler à bas prix leur production excédentaire sur le marché voisin.
En 1971, en mesure de représailles à l’interdiction d’exporter leurs œufs et leur poulet, les gouvernements ontariens et québécois répliquent en effectuant une application zélée des règlements par les inspecteurs qui saisissent les produits agricoles réglementés.
L’incident n’a pas fait de blessé, mais il convainc le président de la Fédération, Ovila Lebel, que la situation exige une action du gouvernement fédéral. Sans invitation, il se rend au bureau du premier ministre Pierre-Elliott Trudeau à Ottawa pour demander d’intervenir dans le conflit.
À la mi-juillet, les ministres du Québec, de l’Ontario, du Manitoba et de la Nouvelle-Écosse conviennent de la nécessité d’établir un contingent sur une base nationale. Ce consensus met la table pour la création de l’Office canadien de commercialisation des œufs (OCCO) en 1972.