Actualités 16 octobre 2021

La gestion des fumiers et lisiers dans les prairies

Bien que les déjections animales soient une excellente source d’éléments fertilisants, il est important de porter une attention particulière quand vient le temps de les valoriser sur les prairies.

En plus du bris du collet de la luzerne, le passage des équipements d’épandage augmente en effet le risque de compaction du sol, surtout au printemps. En ce qui concerne la qualité du fourrage, des « mottons » de fumier solide peuvent réduire l’appétence et augmenter la teneur en cendre des fourrages, en plus d’augmenter les risques d’introduire des bactéries indésirables pour la fermentation des ensilages.

En conditions très sèches, le purin et le lisier peuvent causer des brûlures. Sur le plan environnemental, l’application de déjections animales en surface du sol cause des pertes d’azote par volatilisation. Il est cependant possible d’avoir une bonne gestion des fumiers et lisiers selon les contraintes de l’entreprise, mais une bonne planification s’impose. Le purin est une excellente source de fertilisant, généralement riche en potassium, qu’il est intéressant de valoriser sur les légumineuses. Les lisiers, généralement plus riches en azote, sont intéressants à valoriser sur les prairies à prédominance de graminées. Le fumier solide épandu avec un épandeur à batteurs verticaux bien ajusté ­permet un bon émiettement qui évite les « mottons ».

Également, une application faite rapidement après la fauche, soit en deçà de quatre jours, permet de réduire les risques de dommages sur les collets de la luzerne. Il est conseillé de planifier les opérations d’épandage en bonne condition du sol et idéalement, juste avant une pluie fine. Une planification adéquate permet de tirer avantage des déjections ­animales et des prairies. 

Émilie Douville, agr. chez Sem Solutions