Contenu commandité 30 octobre 2023

Louis-Philippe Roy : d’une idée à sa mise en oeuvre

Ce contenu a été produit par l’Union des producteurs agricoles.

D’aussi loin qu’il se souvienne, Louis-Philippe Roy a travaillé dans une ferme. Mais jamais il n’avait pensé en posséder une et encore moins accéder à la présidence des Éleveurs de porcs du Québec (ÉPQ).

Alors qu’il était tout jeune, ses parents travaillaient tous les deux pour l’entreprise Sogeporc, une filiale d’Olymel. Il aurait bien aimé aller y travailler aussi une fois son secondaire terminé, mais le gestionnaire de l’entreprise voyait les choses autrement. « S’il arrive un problème dans ta famille, ce n’est pas un employé que j’aurai en moins, mais trois », lui avait-il dit pour expliquer la situation. Heureusement, il l’invite à aller travailler dans une autre ferme porcine qu’il vient d’acheter. Mais celle-ci étant située en Beauce, Louis-Philippe doit quitter le nid familial et s’éloigner de sa blonde qu’il fréquente depuis le secondaire 3. À ce moment, il hésite entre s’inscrire dans une technique liée au domaine de la construction comme le font ses amis ou aller travailler dans une ferme. Son choix se pose sur la ferme; il verra bien s’il veut faire une technique plus tard, se dit-il à l’époque.

À peine trois mois après avoir commencé son emploi en Beauce, il constate que l’amour de ce métier ne faiblit pas. Bien au contraire, il ne se voit pas ailleurs que dans cette sphère d’activité et mieux, il a le goût, lui aussi, de devenir propriétaire d’une ferme porcine. Ce rêve devient, dès 2006, un modus operandi. Il s’inscrit à une formation de soir en gestion d’exploitation agricole pour obtenir une attestation d’études collégiales (AEC) au Cégep Beauce-Appalaches. Celle qui allait devenir sa conjointe commence, de son côté, un baccalauréat en génie agroenvironnemental à l’Université Laval. 

RÉUSSIR UN TRANSFERT NON APPARENTÉ

Puis, en 2009, il entend parler d’un producteur dont la relève ne souhaite pas poursuivre les activités agricoles et qui veut effectuer un transfert non apparenté d’entreprise. Le projet l’enchante. Mieux, sa bien-aimée veut, elle aussi, se joindre au projet. Pendant quatre ans, il travaille aux côtés du vendeur pour maîtriser toutes les facettes de cette entreprise. Cependant, il ne réussit pas à trouver le financement requis pour faire l’achat en bonne et due forme. Comme il ne dispose pas des liquidités suffisantes et n’a pas d’antécédents familiaux dans le domaine, la Financière se montre assez frileuse et refuse de lui prêter. Il décide alors de se relever les manches et de monter un solide plan de démarrage pour étoffer son projet auprès de la Financière. Il obtient entre-temps une marge de crédit d’Agrimarché et le financement restant de la part du propriétaire cédant. Le transfert a finalement lieu en janvier 2013. 

Les premières années sont bonnes : son troupeau de 225 truies produit quelque 6 000 porcs annuellement. En 2015, même si la maladie s’installe dans son exploitation, il réussit à s’en sortir grâce à une solide gestion de ses activités, assez pour que la Financière lui accorde le financement souhaité. Le couple a donc les coudées franches pour voler de ses propres ailes et devenir propriétaire à part entière de sa ferme. 

Dans une optique d’amélioration de la productivité, Louis-Philippe et sa conjointe passent en revue la gestion entière de l’entreprise. Certaines parties des bâtiments sont rénovées et des terres agricoles sont vendues. Ils voient à protéger leur cheptel contre les maladies, à améliorer le bien-être animal avant de voir à la productivité. Aujourd’hui, ils ont 200 truies qui produisent le même nombre de porcelets, démontrant le bien-fondé de leurs actions.

S’IMPLIQUER? PEUT-ÊTRE UN JOUR…

L’implication n’a jamais été une priorité pour Louis-Philippe, mais… « Un jour, quand j’aurai trouvé mon domaine, je vais probablement m’impliquer », disait-il. Quand il a acheté la ferme en 2013, il manquait un administrateur pour le syndicat de sa spécialité pour la région des Deux Rives. Le président, qu’il connaissait déjà, l’a invité à se joindre au conseil. « Une nouvelle convention venait d’être signée alors que je commençais à peine de mon côté. Il y a des gens qui décidaient du montant que j’allais recevoir; il était donc important que je sache sur quoi ils s’étaient basés pour établir ce montant. Je voulais participer et surtout, aider mes pairs avec leurs questions. Je n’ai jamais pensé que ça me mènerait où je suis rendu aujourd’hui, mais je voulais faire ma part », explique-t-il. Il devient le président de son syndicat local en quelques années à peine, puis accède à la 2e vice-présidence des ÉPQ à l’invitation de David Duval, qu’il remplacera à la présidence au mois de juin 2023. Tout au long de son parcours, il côtoie des habitués qui lui transmettent leurs connaissances, mais surtout, le goût d’aller plus loin. 

« C’est une grande fierté pour moi de représenter les éleveurs », dit-il, conscient que les défis sont nombreux avec la crise qui sévit dans l’industrie porcine. 

Son engagement, c’est aussi celui de Claude-Émilie, sa conjointe depuis plus de 20 ans, avec qui il a eu trois beaux enfants : Sacha, 8 ans, Clovis, 7 ans, et Romy, 6 ans. Avec elle, il aime discuter d’enjeux et de stratégies. « Elle s’implique aussi dans divers comités comme celui aux ÉPQ sur la cohabitation, qui est directement liée à sa formation en génie agroenvironnemental. » 

« Vous avez la possibilité de vous impliquer, de contribuer et de faire avancer les choses (…). Pas besoin de devenir président; une simple participation à un comité peut faire toute la différence pour faire avancer le dossier des producteurs et c’est important que les gens comprennent ce message », lance-t-il.


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