Les emballages plastiques occupent une place très importante dans l’industrie alimentaire de la terre à la table pour plusieurs raisons : la salubrité, la sécurité, la conservation, la praticité et le transport. L’utilisation des plastiques demeure, à l’heure actuelle, la solution la plus facile, la plus sécuritaire et la plus économique, toutes considérations confondues.

Quelle que soit l’origine de la matière utilisée pour fabriquer le plastique, pétrolière ou biosourcée, cette matière a de grandes qualités qui expliquent ­l’importance de son utilisation.

Mais c’est aussi devenu la matière la moins écologique en raison de son abondance et surtout parce que, contrairement à d’autres matières, aucune filière de valorisation de cette matière n’a été mise en place de manière efficace. Résultat : la pollution par les plastiques est devenue un réel fléau!

Un transfert de responsabilités

En réponse à cette problématique grandissante, les gouvernements du monde entier, incluant celui du Québec, cherchent des solutions afin de sortir complètement les plastiques des sites d’enfouissement et des océans, ainsi que de réduire les emballages, les ­recycler, et de valoriser la matière et la ­réutiliser. C’est ainsi qu’est né le principe de ­responsabilité élargie des producteurs (REP). 

Dans ce contexte, le producteur est donc défini comme le premier metteur en marché ou le détenteur de la marque qui met en marché un emballage, quel qu’il soit. Cela vaut pour le plastique, mais également pour l’ensemble des autres matières telles que le papier, le carton, l’aluminium, le verre, et le multicouche.

Sous ce principe, le producteur a la responsabilité de la récupération et de la valorisation en fin de vie. Nous connaissons tous l’écofrais pour les pneus, les piles, les peintures ou, plus récemment, les électroménagers.

La filière agroalimentaire est évidemment touchée par ce principe de REP. Le gouvernement du Québec a entamé un vaste programme de responsabilisation avec la modernisation de la collecte sélective et l’élargissement de la consigne pour les producteurs d’emballage de la transformation alimentaire et de la distribution.

Tout naturellement, il fallait s’attendre à ce que cette réglementation aborde également les produits de plastique qu’utilisent les producteurs agricoles.

Des solutions et des débouchés

Les solutions consistent à : réduire à la source, réutiliser, recycler, valoriser et, ultimement, éliminer (3RVE).

La réduction à la source est un délicat exercice d’équilibre afin que la diminution ou l’élimination des ­sous-emballages ne contrevienne pas aux nécessités de durée de conservation et de salubrité des produits. Un mauvais emballage peut en effet générer des pertes alimentaires ayant un coût environnemental tout aussi important.

Au Québec, le recyclage et la valorisation sont les maillons faibles de la ­gestion du plastique. Les débouchés des matières résiduelles en fin de vie sont actuellement trop peu nombreux pour assurer la rentabilité de la chaîne. Il faut développer la capacité de récupération, de traitement, de recyclage et de valorisation de ces matériaux. 

L’écoconception des emballages est devenue incontournable et concerne chaque étape d’utilisation des emballages, de leur fabrication jusqu’à leur fin de vie utile.

La recherche, l’innovation et le développement des débouchés commerciaux pour la réutilisation des ­plastiques sont nécessaires afin de protéger nos ressources premières : la terre, l’air et l’eau.


Cette chronique est une présentation du