Chronique CQPF 17 octobre 2023

Voyage au cœur du panic érigé

Le panic érigé, une graminée pérenne de climat chaud, est de plus en plus cultivé pour sa paille par les entreprises agricoles du Québec. Sa longévité de production, son rendement élevé et sa capacité à protéger les sols contre l’érosion font son succès. Cependant, l’intégration de cette culture dans les rotations exige des connaissances précises pour relever les défis techniques de son implantation. Des capsules vidéo ont donc été réalisées selon des sections spécifiques du guide de production du panic érigé pour promouvoir et faciliter l’adoption de cette culture auprès des producteurs agricoles. Pour les visionner, il suffit de se rendre à l’adresse youtube.com/@CeromVideo.

Capsule 1 : préparation du sol et semis

Pour l’implantation du panic érigé, il est recommandé de choisir un sol avec un drainage efficace. Dès l’automne précédant le semis, il est important d’effectuer le contrôle des mauvaises herbes et d’ajuster les niveaux de nutriments et le pH du sol. Le choix du cultivar doit prendre en compte la zone de rusticité. Le moment optimal pour semer le panic érigé est entre la mi-mai et le début juin, lorsque la température du sol atteint au moins 15 °C.

Capsule 2 : optimiser la production les années suivant l’implantation

Les facteurs de réussite de la production de panic érigé sont une fertilisation adéquate et un bon contrôle des mauvaises herbes. Bien que le panic érigé ne présente pas de ravageurs ou de maladies importantes, il est recommandé d’effectuer une détection précoce des maladies, comme le charbon de tête causé par le champignon Tilletia maclaganii, et des ravageurs telle que la cécidomyie du panic érigé, Chilophaga virgati

Capsule 3 : récolter de la quantité, viser de la qualité

La première récolte se fait habituellement au printemps de la troisième année. Le rendement maximal sera atteint durant la troisième saison de culture. Trois scénarios de fauche et de récolte sont possibles selon l’utilisation : (1) fauche et récolte à l’automne, (2) fauche à l’automne, mise en andain et récolte au printemps et, (3) fauche et récolte au printemps. Le panic érigé peut être récolté sous toutes les formes de balles : petites ou grosses, rondes ou carrées, avec ou sans rotocut. Il faut s’assurer de répondre aux exigences du marché envisagé.

Capsule 4 : conserver ses récoltes, protéger ses revenus

Les conditions d’entreposage jouent un rôle important dans la conservation de qualité de la biomasse du panic érigé. Les balles de panic érigé peuvent être entreposées à l’extérieur et recouvertes d’une bâche ou sur un site bien drainé pour éviter que l’eau du sol ne remonte dans les balles par capillarité. Des palettes de bois peuvent être une barrière efficace. L’entreposage dans des bâtiments fermés est aussi possible.

Capsule 5 : utilisation actuelle et potentielle

De nombreux utilisateurs du panic érigé ont participé à cette vidéo pour témoigner de leur expérience. Que ce soit pour protéger les productions fruitières ou maraîchères durant l’hiver, pour assurer une alimentation adéquate aux vaches, pour protéger leurs champs contre l’érosion ou pour fournir de la litière aux animaux d’élevage. D’autres développements dans la transformation du panic érigé sont également en cours de réalisation.  

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Ce projet était financé par l’entremise du Programme Innov’Action agroalimentaire, en vertu du Partenariat canadien pour l’agriculture, entente conclue entre les gouvernements du Canada et du Québec.