Le printemps est une saison effervescente, excitante et souvent fort occupée. Mais c’est aussi la saison des impôts que vous et moi devrons bientôt payer rubis sur l’ongle.  Comme le déplore depuis longtemps la fiscaliste Brigitte Alepin, les ultrariches bénéficieront toutefois d’un traitement de faveur leur permettant d’en payer moins pour investir plutôt dans les paradis fiscaux. C’est d’ailleurs pour sensibiliser le plus grand nombre aux conséquences de cette iniquité que Mme Alepin vient de publier L’alerte (Druide), un roman à suspense franchement original. 

L’action se passe en 2035, un an après l’indépendance du Québec. L’héroïne, Cécile Larrivée, est une fiscaliste qui a fait carrière et beaucoup d’argent en aidant les riches à réduire au maximum leurs contributions au bien commun. Mais, ô paradoxe, Cécile est aussi une ardente nationaliste très proche du nouveau gouvernement.  Et lorsqu’elle obtient la preuve que le premier ministre va trahir ses engagements envers le peuple québécois pour se rallier du côté des riches et des puissants, Cécile décide d’alerter la presse internationale, ce qu’elle fait à ses risques et périls tout au long d’un périple qui prend la forme d’un compte à rebours jusqu’au lancement, in extremis, de son alerte. 

Après avoir lu ce roman, il est à parier que vous ne regarderez plus les riches de la même manière, ni les pauvres d’ailleurs, ni même la classe moyenne.  Vous aurez compris pourquoi et comment plus les riches s’enrichissent, plus la population s’appauvrit. C’est là un des grands mérites de ce roman souvent bouleversant et palpitant. 

Mais L’alerte sert aussi de mise en garde. Si jamais l’indépendance survient, il ne manquera pas de vautours pour profiter de la situation, nous rappelle l’autrice, qui en connaît un rayon sur la question. S’il existe une femme qui a le Québec, le bien commun et la justice tatoués sur le cœur, c’est bien Brigitte Alepin, qui dénonce l’injustice fiscale depuis 35 ans.  Elle le prouve une fois de plus avec ce premier roman percutant qui ne laissera personne indifférent. 

Chercheuse en neurosciences et communicatrice d’exception, Sonia Lupien vient de publier un nouveau livre aux Éditions Va Savoir que je vous recommande chaudement :  Le stress au travail vs le stress du travail, Comment réinventer le travail pour diminuer le stress.    

Ce livre est pour vous si vous vous intéressez au monde du travail et au stress en général, tout comme si vous ne pouvez plus vivre sans être connectés en permanence ou, au contraire, que vous avez le sentiment de ne plus rien comprendre à notre monde. Il conviendra aussi à ceux pour qui l’insatisfaction, l’anxiété, le stress, la frustration, la surcharge mentale, le déficit d’attention voire même la dépression trouvent une certaine résonance.

Dans cet ouvrage, qui embrasse plus large que son titre, Sonia Lupien nous donne des nouvelles de notre cerveau en nous racontant les fascinantes découvertes des chercheurs en neurosciences.  Au passage, elle en profite pour déboulonner certaines idées reçues, dont celle voulant que le cerveau soit capable d’effectuer plusieurs tâches en même temps, ce qui est faux.  D’où la fatigue et la surcharge mentale que nous vivons, voire subissons, à une époque où notre attention est sans cesse sollicitée. Le grand mérite de ce livre généreux, facile à lire et passionnant est de proposer quantité de solutions pour rendre notre cerveau plus heureux… et nous-mêmes par la même occasion.    

Au printemps, l’amour est dans l’air. C’est pourquoi j’ai pensé vous parler de Ma première fois : recueil de nouvelles sexu, publié aux éditions La Bagnole.  Sous la direction de Karine Glorieux, neuf autrices et auteurs racontent avec beaucoup de franchise le souvenir cuisant ou exaltant de leur première relation sexuelle.  Prix des libraires jeunesse du Québec 2024 pour les 12-17 ans, cet ouvrage s’adresse aux ados de toutes orientations, cultures ou religions. Ils y découvriront qu’il n’y a pas deux premières fois semblables et que chaque ado est différent. De quoi leur éviter de vivre trop de stress inutile lors de cette première fois.  

Mais ce recueil est tout aussi indiqué pour les parents qui seraient curieux d’y découvrir ce qu’on dit d’eux. Ils y revivront, à coup sûr, leurs émois de jeunesse et trouveront matière à réflexion sur la meilleure façon d’aborder le sujet des premières relations sexuelles avec leurs ados. Chose certaine, d’échanger sur un livre qui traite justement de la question peut être une excellente façon d’engager la conversation. 

Sur ce, je vous souhaite un beau printemps!