Vie rurale 6 janvier 2015

Zonage : le Parti québécois tient à la CPTAQ

Le Parti québécois s’oppose fermement à la volonté manifestée par des députés libéraux de réduire les compétences de la Commission de protection du territoire agricole (CPTAQ) pour les confier au monde municipal.

 

« Au Parti québécois, nous sommes convaincus que la CPTAQ est le meilleur outil pour s’occuper des terres agricoles au Québec », a fait valoir à la Terre le député de Berthier et porte-parole de l’opposition officielle André Villeneuve, aujourd’hui.

« Nous en sommes tellement convaincus, a-t-il poursuivi, que nous avons proposé à la Commission sur l’agriculture, les pêches, l’énergie et les ressources naturelles [CAPERN] que la CPTAQ soit reconnue comme l’organisme devant tenir le registre des transactions des terres agricoles au Québec afin de mieux circonscrire le phénomène d’accaparement des terres agricoles. »

Ancien maire de la Ville de Lanoraie et préfet de la MRC D’Autray, dans Lanaudière, M. Villeneuve n’a pas voulu commenter les propositions libérales visant un transfert de pouvoirs de la CPTAQ vers le monde municipal. Il a toutefois noté que « les municipalités possèdent déjà beaucoup d’outils pas toujours utilisés et qui pourraient l’être ».

M. Villeneuve fait partie, pour le Parti québécois, des membres de la CAPERN. À ce titre, il a participé à « L’Examen des orientations, des activités et de la gestion administrative de la CPTAQ », le 6 novembre dernier. Il avait alors soulevé l’hypothèse que la CPTAQ tienne un registre des transactions des terres agricoles au Québec. La présidente, Marie-Josée Gouin, lui avait dit « qu’avec des ressources et des budgets associés, c’est un mandat que la Commission pourrait faire ».

Nul doute que les recommandations formulées par les trois formations politiques (libéraux, péquistes et caquistes) présentes à la CAPERN donneront lieu à « discussions corsées », a noté le député de Berthier. Ces recommandations seront discutées à partir de la mi-février 2015 et mèneront à un rapport qui sera éventuellement déposé à l’Assemblée nationale.