Vie rurale 4 février 2015

Terres agricoles des Soeurs de la Charité : il ne faut pas vendre la peau de l’ours…

Le ton a monté d’un cran hier dans le différend qui oppose le Groupe Dallaire et la Fédération de l’UPA de la Capitale-Nationale–Côte-Nord au sujet de l’utilisation des 200 ha de terres agricoles des Soeurs de la Charité.

L’Union des producteurs agricoles (UPA) vient de contrer l’argumentation du grand patron de Cominar, Michel Dallaire, parue dans Le Soleil hier. Pour M. Dallaire, l’issue des terres agricoles des Soeurs de la Charité était scellée étant donné que ces superficies « font déjà partie du plan de dézonage de la Communauté métropolitaine de Québec [CMQ] ».

La présidente de la Fédération, Jacynthe Gagnon, reconnaît que les terres agricoles des Soeurs de la Charité font partie du périmètre métropolitain de la CMQ. Mais leur développement n’est pas automatique pour autant. Une condition posée par le ministre des Affaires municipales en place lors de l’entrée en vigueur du Plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD) de la CMQ,Laurent Lessard, doit être satisfaite.

« S’il s’avérait que des superficies incluses dans le périmètre métropolitain ne soient pas celles de moindre impact pour la zone agricole, notamment à la suite d’un refus de leur exclusion par la Commission de protection du territoire agricole du Québec, la CMQ devra modifier le périmètre d’urbanisation et retirer des superficies incluses dans le périmètre métropolitain », a précisé le ministre Lessard.

Le proverbe « Il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué » prend ici tout son sens.