Vie rurale 11 avril 2022

La Montérégie s’attaque au gaspillage dans les champs

Un nouvel outil numérique visant à faciliter la communication entre les fermes maraîchères et les organismes locaux afin de limiter le gaspillage de légumes laissés au champ vient d’être lancé en Montérégie. La plateforme sainsetsaufs.ca est l’un des projets ­s’inscrivant dans le cadre de la stratégie bioalimentaire régionale.

« En Montérégie, l’agriculture occupe une place très importante. On s’est donc dotés d’une entente sectorielle bioalimentaire pour assurer la vitalité du territoire, avec plusieurs partenaires qui investissent dans différents projets », explique Maude St-Hilaire, porte-parole du mouvement Sains et Saufs.

Plusieurs régions ont développé des ententes sectorielles semblables, s’inspirant notamment de la Politique bioalimentaire du gouvernement du Québec. La structure, cependant, peut différer d’un endroit à l’autre. En Montérégie, Mme St-Hilaire explique que la stratégie régionale de 2019 à 2022 implique grandement l’agriculture, en ce qui a trait par exemple aux enjeux de gaspillage alimentaire ou d’accès aux terres, puisque le territoire intègre plusieurs fermes.

Tous les acteurs locaux impliqués, incluant entre autres la direction régionale du ministère de l’Agriculture, la direction de santé publique locale, le milieu municipal et la fédération régionale de l’Union des producteurs agricoles, ont investi ensemble 1 M$ ces trois dernières années pour la mise en place de diverses initiatives, dont la plateforme Sains et Saufs. Un projet de marché mobile pour la vente de fruits et légumes locaux à travers la MRC du Haut-Richelieu a par ailleurs été financé grâce à l’entente sectorielle, de même qu’un autre projet de récupération de surplus de légumes dans les champs en vue d’une redistribution à faible prix à la population vulnérable.

« C’est un enjeu soulevé partout en province, le gaspillage alimentaire. En Montérégie, on a beaucoup de fermes maraîchères, donc c’est sûr que ça vient nous chercher », ajoute Mme St-Hilaire.

Des discussions sont en cours, dit-elle, pour voir comment reconduire l’entente sectorielle, qui arrive à échéance.