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La cinquième vague de COVID-19, due au variant Omicron, fragilise une fois de plus l’offre de services vétérinaires. Si, pour les grands animaux, la situation semble sous contrôle, l’Ordre des médecins vétérinaires du Québec (OMVQ) entrevoit toutefois de possibles bris de services et demande aux propriétaires d’animaux d’être conciliants envers leur vétérinaire.
Le confinement lors des vagues précédentes a eu pour effet d’augmenter le nombre de petits animaux dans les familles de la province depuis deux ans, créant ainsi une demande accrue pour des services vétérinaires, explique le président de l’Ordre, le Dr Gaston Rioux. Sans compter que dans le secteur des grands animaux, les producteurs font face depuis plusieurs années à une pénurie de vétérinaires spécialisés. À tout cela s’ajoute le variant Omicron qui se propage rapidement dans la population. « On peut se réveiller du jour au lendemain avec un ou deux vétérinaires ou technicien en santé animale en confinement parce qu’ils ont la COVID-19 ou qu’il y a un cas positif dans leur famille proche, soutient-il. Ce n’est vraiment pas simple et il y a pas mal de fatigue physique et morale au niveau des équipes vétérinaires présentement. » Cela pourrait, selon lui, occasionner des bris de services ou un prolongement des délais en cas d’urgence. Il sollicite la patience des propriétaires d’animaux.
Chez les vétérinaires de ferme, la situation semble sous contrôle, soutient le président de l’Association des médecins vétérinaires praticiens du Québec, le Dr Jean-Yves Perreault. « Même si on n’est pas à l’abri, présentement, il n’y a de bris de services nulle part », assure-t-il. Toutes les régions de la province sont desservies. Les soins d’urgence et la médecine préventive sont offerts, affirme ce dernier.
Par ailleurs, le recours à la télémédecine en région est fortement encouragé par le président de l’OMVQ pour alléger la charge de travail des vétérinaires.
Des producteurs baissent la garde Des vétérinaires ont observé un relâchement des mesures de protection contre la COVID-19 dans certaines fermes et craignent d’y contracter la COVID-19, rapporte le Dr Rioux. « Ce n’est pas toujours facile de demander aux clients de porter un masque. Ils se font répondre que ce n’est pas utile, que la ventilation du bâtiment est bonne ou encore qu’ils ne sont pas malades. » Aucun producteur ne s’est vu refuser des services vétérinaires pour cette raison, mais la distanciation, le lavage des mains et le port du masque contribueront à ralentir la propagation du virus et ainsi éviter le bris de service dans les fermes, croit Jean-Yves Perreault. « C’est le producteur qui est la clé. On lui demande d’exiger et d’être intraitable sur les mesures de biosécurité pour l’ensemble des intervenants qui entrent dans sa ferme », plaide-t-il. Un rappel des mesures de protection a été lancé aux vétérinaires et à l’Union des producteurs agricoles. |