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Au moins 200 producteurs des MRC du Haut-Richelieu, des Jardins-de-Napierville et de Rouville, en Montérégie, interdiront aux montgolfières du festival International de montgolfières de Saint-Jean-sur-Richelieu d’atterrir sur leurs terres lors de la tenue de l’événement, en août.
En raison de la direction changeante des vents, un pilote de montgolfière ne peut prévoir avec certitude l’endroit où il atterrira. Conséquemment, le festival offre depuis 30 ans une passe familiale aux 2 167 entreprises agricoles de la région en guise de compensation pour l’atterrissage aléatoire dans leurs champs. Or, cette année, selon l’un des responsables du dossier à l’Union des producteurs agricoles (UPA) du Haut-Richelieu, Julien Dupasquier, les dirigeants du festival ont mentionné à son organisation ne pas avoir les moyens financiers d’honorer cet engagement. En date du 28 juin, le promoteur du festival offrait seulement deux billets par ferme aux 125 exploitations dont les terres ont accueilli le plus de montgolfières par le passé. « Ils délaissent tous les autres producteurs qui pourraient aussi servir de pistes d’atterrissage », indique ce dernier.
Devant l’échec des négociations, plus de 200 producteurs de la région ont enregistré leurs lots dans les zones de non-atterrissage des montgolfières auprès de l’UPA. Cette dernière transmettra la liste au festival, qui les affichera en rouge, au même titre que les bases militaires, dans une carte interactive à l’intention des pilotes.
Le promoteur du festival a toutefois entamé des négociations de gré à gré avec les 125 exploitations agricoles.
40 % des billets utilisés
Selon l’UPA, historiquement, seulement de 30 à 40 % des billets envoyés aux producteurs de la région sont utilisés. « La semaine [du 1er juillet, les organisateurs du festival] se sont défendus en disant qu’ils nous donnaient pour 700 000 $ de biens, mais nous, on n’arrive pas à ce chiffre-là parce qu’on sait qu’il y a des billets qui restent sur le comptoir », explique Julien Dupasquier.
Le festival des montgolfières a lieu durant les deuxième et troisième semaines du mois d’août, soit en même temps que les foins, l’ensilage, le battage de blé, les travaux de drainage et de nivelage, etc. « Le chiffre de 700 000 $ qu’ils nous présentent, malheureusement, on ne peut pas prendre cet argument. On a des producteurs qui payent des millions de dollars d’intérêt sur du fonds de terre et qui reçoivent des montgolfières à tout moment de l’année », souligne-t-il.
Le promoteur du festival n’a pas répondu aux nombreuses demandes d’entrevue de La Terre.