Syndicalisme 17 avril 2024

Les agriculteurs de l’Outaouais se font entendre

La mobilisation des producteurs agricoles se poursuit. Le 17 avril, une centaine de personnes se sont réunies à Gatineau, près du casino du Lac-Leamy, sur l’heure du dîner. Une quarantaine de tracteurs se sont mêlés à la circulation pour l’occasion.

La Fédération de l’UPA Outaouais-Laurentides a organisé une troisième mobilisation en une semaine. Les producteurs agricoles se sont cette fois-ci réunis à Gatineau.

Il s’agissait d’une troisième manifestation en une semaine pour la Fédération de l’Union des producteurs agricoles (UPA) Outaouais-Laurentides. Des rassemblements se sont déroulés le 11 avril à Laval et à Mont-Laurier.

Les producteurs agricoles ont rivalisé d’imagination pour faire passer leur message.

« Tous nos producteurs sont mobilisés, assure la vice-présidente de la fédération régionale, Audrey Lemaire. Tous ceux qu’on a contactés et textés ont répondu présents. Et ce n’est pas juste des gens qui avaient déjà manifesté dans leur vie. »

On regarde tous dans la même direction, ajoute celle qui est copropriétaire d’une ferme laitière et acéricole. On souhaite tous que notre gouvernement fasse de l’agriculture une priorité. Mais on a carrément été oubliés dans les budgets fédéral et provincial.

Audrey Lemaire

Selon Audrey Lemaire, les préoccupations des producteurs agricoles de l’Outaouais rejoignent celles exprimées par leurs homologues des autres régions. Comme eux, ils doivent composer avec le contexte économique difficile, ainsi que les aléas des changements climatiques.

Le tissu agricole de l’Outaouais est, par ailleurs, un peu différent de celui d’autres grands centres, fait valoir la vice-présidente. La superficie des terres y est un peu plus petite. On y retrouve également des fermes maraîchères de première génération qui, après avoir connu un essor durant la pandémie, éprouvent davantage de difficultés.

« On espère qu’il va y avoir de l’écoute et des solutions mises en place. Sinon, on est prêts à sortir et à continuer [de se faire entendre] », prévient Mme Lemaire.