Le Conseil du statut de la femme vient de publier un portrait préliminaire de la relève agricole féminine duquel émane une répartition traditionnelle des tâches à la ferme. Photos : Caroline Hayeur
Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
Dans le portrait de la relève agricole féminine qu’il vient de dévoiler, le Conseil du statut de la femme (CSF) s’appuie sur le témoignage de trois productrices déterminées qui doivent abattre un à un les obstacles se dressant sur leur chemin.
« Je voulais qu’on incarne le succès de ces entrepreneures et leur contribution à la vie économique du Québec », mentionne la présidente du CSF, Me Louise Cordeau. Déjà sensibilisée à l’importance des femmes en agriculture, Me Cordeau a demandé que leur situation soit documentée après son arrivée en poste au début de 2017.
Aussi positifs et diversifiés soient les modèles féminins choisis pour ce portrait, le CSF cible la répartition traditionnelle des tâches entre les femmes et les hommes à la ferme parmi les pistes de discussions à explorer. « Les hommes occupent des responsabilités techniques, alors que les femmes se consacrent à la gestion et au volet relationnel de l’exploitation. Elles assument en outre l’essentiel du travail domestique et parental de même que la charge mentale qui y est associée », peut-on lire dans le document.
Le portrait préliminaire qui vient d’être brossé sera suivi en 2019 d’une analyse plus approfondie des entretiens réalisés par la professionnelle de recherche Nathalie Bissonnette auprès d’une vingtaine d’autres agricultrices de la relève.
Pour consulter le portrait de la relève agricole féminine que vient de dévoiler le CSF, cliquez ici.
Trois portraits de jeunes agricultrices
Maude Tremblay, productrice bovine au Bas-Saint-Laurent
Propriétaire unique après un transfert non apparenté
Fouettée par les commentaires décourageants de son entourage, Maude Tremblay a fait l’acquisition d’un élevage bovin qu’elle exploite sur une terre louée au propriétaire cédant. Même si elle évolue dans l’univers très masculin des encans, elle est progressivement parvenue à faire reconnaître son expertise auprès de ses pairs.
Audrey Bogemans, productrice de grains en Montérégie
Copropriétaire, transfert apparenté en cours
Cette fille de producteurs qui est en train de prendre la relève de l’entreprise familiale avec son conjoint a beau être présidente de sa chambre de commerce, elle se bute encore à des préjugés de la part d’acteurs externes. On lui demande par exemple de réunir des hommes pour une prise de décisions à la ferme. « Ce n’est pas une question d’âge, c’est une question de sexe, clairement », mentionne Audrey Bogemans.
Véronique Bouchard, productrice maraîchère biologique dans les Laurentides
Copropriétaire de l’entreprise démarrée avec son conjoint
Véronique Bouchard a dû faire preuve d’une grande détermination pour parvenir à convaincre la Commission de protection du territoire agricole du Québec d’accepter de morceler la terre où elle souhaitait établir sa ferme. La grande efficacité de l’entreprise a valu au couple de nombreux prix et distinctions ces dernières années.
Pour consulter le portrait de la relève agricole féminine que vient de dévoiler le CSF, cliquez ici.