Vous est-il déjà arrivé d’avoir vécu suffisamment d’événements dramatiques et de badlucks que vous vous demandez « ça va-tu finir un jour? » Je pense qu’on vit tous, à un moment ou à un autre de notre vie, une période où plusieurs événements négatifs arrivent en même temps. La cour est pleine, on a alors l’impression qu’on ne pourra plus rien absorber. Je vous parle de cela, car cette situation peut arriver à tout le monde. De plus, lorsqu’une chaîne d’événements survient, on aura beau être une personne bien outillée pour faire face au stress et aux aléas de la vie, les ressources peuvent finir par manquer. 

Quand je parle d’événements, je pense principalement à ceux qui sont extérieurs, sur lesquels nous n’avons aucun ou très peu de contrôle. Par exemple : un accident, un feu, la maladie d’un enfant ou d’un proche, des problèmes personnels de santé, une maladie dans le troupeau, le décès d’un parent, une perte d’emploi, une séparation, une perte financière importante, etc. Vivre un seul de ces événements peut être éprouvant, en vivre plusieurs de front, cela peut devenir franchement déstabilisant. On aura beau être une personne habituellement résiliente, il se peut qu’on finisse par épuiser notre réservoir d’énergie. 

Je rencontre souvent des personnes fortes, proactives, souhaitant vraiment aller mieux, mais vivant plusieurs événements difficiles sur lesquels elles ont très peu de contrôle. Il est alors normal qu’elles soient frustrées, qu’elles se sentent impuissantes, en colère et fatiguées. La culpabilité fait aussi partie des sentiments vécus chez les producteurs et les productrices que j’accompagne. Ils se sentent coupables, car ils se demandent comment ils ont fait pour se rendre dans cet état. Mon rôle à moi, c’est de normaliser ce qu’ils vivent et, un peu comme je le fais en ce moment, vous dire qu’ils sont tout ­simplement humains. 

Quand on vit sans relâche plusieurs événements difficiles, nos capacités d’adaptation sont mises à rude épreuve. Nos outils qui fonctionnent habituellement sont usés, et des idées, il n’en reste plus dans notre sac à dos. L’énergie est au point zéro. Dans ces circonstances, un intervenant peut vous aider. 

Souvent, la première étape sera de revenir aux besoins de base, c’est-à-dire de s’assurer de manger et de dormir suffisamment. Rappelez-vous, le sommeil et l’alimentation sont pour nous comme le carburant et l’huile pour un tracteur; sans eux, impossible d’avancer. Ensuite, lorsque l’énergie sera de retour, il sera pertinent d’identifier quels sont nos indicateurs les plus importants. Déterminer sur quoi on peut agir et avoir une incidence, sur quoi on peut avoir du contrôle. En effet, dans une accumulation de situations difficiles, il n’est pas rare de constater que plusieurs éléments sont hors de notre contrôle, que ce soit l’attente de réclamations auprès des assurances, de réponses d’un ministère, d’une intervention médicale, d’une réponse d’un proche ou autre. On vit de l’impuissance, on s’aperçoit qu’on ne peut rien faire pour faire avancer la situation, et l’attente, c’est difficile! Attendre, ça peut être très frustrant, d’autant plus dans une société de performance et, de surcroît, comme producteur ou productrice, où le temps vaut son pesant d’or. Vouloir tout et maintenant peut également faire émerger de l’anxiété. C’est ainsi que plusieurs ont l’impression de perdre le contrôle et ne voient plus la lumière au bout du tunnel, car la montagne de difficultés semble trop grande.  

Si vous vivez un sentiment de perte de contrôle face à ­plusieurs difficultés vécues sur une période de quelques mois, n’hésitez pas à contacter une ressource d’aide. Les travailleurs de rang sont là pour vous guider et vous aider à reprendre du pouvoir sur votre vie. Nous ne pouvons pas changer les événements vécus, mais nous pourrons vous aider à trouver de nouveaux outils à mettre dans votre sac à dos et, progressivement, vous permettre de voir la lumière au bout du tunnel.  


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