Politique 26 novembre 2020

L’ITA deviendra autonome

Le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), André Lamontagne, vient de déposer le projet de loi 77 visant à faire de l’Institut de technologie agroalimentaire (ITA) une institution d’enseignement autonome.

Présentement, l’établissement relève de son ministère, ce qui représente un frein pour son développement, a fait valoir le ministre en conférence de presse. « L’ITA est aux prises avec un cadre institutionnel mal adapté qui mine sa capacité à maintenir sa compétitivité, à accomplir sa mission et du même coup favorise son déclin et menace sa pérennité », a déclaré M. Lamontagne.

Le ministère Lamontage en a fait l’annonce le 26 novembre.
Le ministère Lamontage en a fait l’annonce le 26 novembre.

Cette école, dit-il, doit pour l’instant fonctionner avec les règles du jeu d’un ministère, ce qui agit comme un carcan pour un établissement d’enseignement. Le changement législatif en sorte de favoriser l’autonomie de l’Institut qui sera dorénavant géré par un conseil d’administration de 15 personnes. L’Institut de technologie agroalimentaire du Québec (ITAQ) poursuivra sa mission sur les campus de La Pocatière et de Saint-Hyacinthe.

Plus de flexibilité

Le ministre voit plusieurs avantages dans ce changement. Le modèle de gestion et le recrutement de personnel seront mieux adaptés à la mission d’une institution d’enseignement, argue-t-il. L’ITAQ aura aussi la possibilité de générer et d’accumuler des revenus autonomes, tout comme il pourra contracter des emprunts. De plus, l’établissement deviendra admissible à des programmes gouvernementaux, notamment pour aider à la recherche.

Le ministre a aussi insisté sur le fait que l’ITAQ pourra plus facilement conclure des partenariats et établir des collaborations avec d’autres institutions d’enseignement en région, partout au Québec. L’autonomie dont jouira l’ITAQ ouvrira, selon lui, de nouvelles possibilités au chapitre de l’embauche puisqu’il n’aura plus les mains attachées par la Loi sur la fonction publique.

L’ITA disposera ainsi de la même flexibilité que l’on retrouve dans toutes les maisons d’enseignement supérieures au Québec, a conclu le ministre.