Politique 22 septembre 2014

Le gouvernement rejette les accusations de partisannerie

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Le choix des MRC prioritaires aux mesures d’adaptation a été fait selon des critères précis.

QUÉBEC – La désignation de MRC prioritaires n’est pas le résultat d’un choix partisan, mais plutôt celui d’un indice afin de déterminer leur situation. C’est l’explication fournie par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) en réplique aux accusations de partisannerie de députés de l’Action démocratique.

Les députés Roy et Grondin s’indigne du fait que les MRC de Lotbinière et de Nouvelle-Beauce, représentées par des députés de l’ADQ, sont les seules de Chaudière-Appalaches à ne pas être considérées prioritaires. Pourtant, relèvent-ils, la MRC de Lotbinière accueille en Chaudière-Appalaches la plus forte proportion de production porcine, une production qui connaît énormément de difficultés. Ils accusent le gouvernement Charest de pénaliser injustement les producteurs agricoles de leurs circonscriptions. Les MRC qualifiées de « prioritaires » dans le programme d’aide, dénoncent-ils, sont représentées par des députés libéraux.

« Dans nos MRC de Lotbinière et de Nouvelle-Beauce, affirme Sylvie Roy, nous avons le tiers des entreprises agricoles de Chaudière-Appalaches. À Saint-Elzéar, Saint-Bernard, c’est juste des producteurs de porcs. »

En entrevue téléphonique avec la Terre, Mathieu Rousseau, conseiller au MAPAQ, explique que trois critères ont été retenus pour établir les bases des mesures d’adaptation à l’Assurance stabilisation. Ces critères sont : le potentiel des sols, le potentiel climatique et la localisation géographique par rapport aux marchés. L’addition de ces critères donne un indice global pour chaque MRC. Celles qui récoltaient une note supérieure à 50 étaient jugées désavantagées.

« On a tenté de mesurer le désavantage de certaines régions sans tenir compte directement de critères économiques », affirme M.Rousseau.

Le MAPAQ a retenu une cinquantaine de MRC prioritaires. En Chaudière-Appalaches, la MRC de Montmagny fait partie de cette sélection, ce qui n’est pas le cas de celle de Lotbinière. Dans cet exemple, Mathieu Rousseau indique que le potentiel des sols et le potentiel climatique ont fait la différence.

Rappelons que les mesures d’adaptation à l’ASRA ont été annoncées par Laurent Lessard en octobre dernier. Dotées d’une enveloppe de 100 M$ sur cinq ans, ces mesures visent surtout à aider les producteurs de manière individuelle, notamment par des services-conseils bonifiés, Québec assumant 90 % de la facture.

Le programme comprend aussi des subventions à la modernisation et à l’amélioration de la compétitivité couvrant la moitié des coûts, jusqu’à un maximum de 25 000 $ par programme, et ce, dans une cinquantaine de MRC jugées prioritaires. Pour les autres MRC, l’aide aux producteurs agricoles est limitée à 40 % et à 20 000 $ par programme.

Québec estime que 2500 entreprises agricoles seront en difficultés à la suite des modifications apportées à l’ASRA.