Économie 23 mai 2017

FRAQ et Caisse de dépôt : les visions divergent

Les dirigeants de la Fédération de la relève agricole du Québec (FRAQ) estiment que la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) ne partage pas la même vision qu’eux en ce qui concerne la relève.

Les deux organisations se sont rencontrées le 16 mai. Les échanges ont été qualifiés de « vigoureux » par la FRAQ. Cette rencontre de 60 minutes, qui s’est tenue à Montréal, concernait l’investissement total de 20 M$ par la CDPQ et le Fonds de solidarité FTQ dans Pangea. « Ils se disent ouverts, mais ils ne changent pas d’idée », résume le directeur général de la FRAQ, Stéphane Deslauriers. « Ils sont convaincus qu’ils aident la relève et qu’ils font la bonne affaire », ajoute sa présidente, Michèle Lalancette.

Très impliquée

Selon ce qu’a appris la FRAQ durant la rencontre, la Caisse de dépôt doit entériner les investissements réalisés par Pangea. « Ça veut dire que la CDPQ devient responsable des investissements de Pangea parce que c’est elle qui donne son aval sur les projets », dit la présidente.

De plus, Pangea et la Caisse, qui était représentée par son 1er vice-président, Christian Dubé, ne s’accordent pas sur le nombre de projets à financer, selon la FRAQ. Pangea a fait état dans les médias d’une trentaine de projets en cours et à venir, alors que la Caisse parlait plutôt d’une cinquantaine de projets lors de la rencontre avec la FRAQ.

Vision

La FRAQ a aussi compris qu’elle n’avait pas la même vision et définition de relève que la Caisse. « Les dirigeants ont dit ce n’était pas une question d’âge. Toute personne qui prend la relève dans une ferme est considérée comme une relève, affirme Mme Lalancette. Pourtant, on sait que reprendre une ferme à 50 ans est complètement différent qu’à 25 ans. »

Rencontrés le lendemain, les dirigeants du Fonds FTQ ont tenu le même discours que ceux de la Caisse.

Aucune réunion additionnelle entre la FRAQ et la CDPQ n’est prévue à court terme et la Caisse n’a pas souhaité commenter la rencontre.

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