Marie-Claude Bibeau a eu droit à un au revoir chaleureux de la part des délégués sous forme d’applaudissements et à des remerciements sentis pour son travail. Photo : Martin Ménard/TCN
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QUÉBEC – Dans son discours prononcé au Congrès général de l’Union des producteurs agricoles (UPA), la ministre fédérale du Revenu national, Marie-Claude Bibeau, a voulu rassurer les producteurs inquiets des relations commerciales futures entre le Canada et les États-Unis, avec le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche.
« On a vécu le premier mandat de Donald Trump. On a négocié avec lui. […] Il faut le prendre au sérieux, on s’entend, mais notre équipe est expérimentée et connaît son équipe », a affirmé celle qui était ministre fédérale de l’Agriculture avant que Lawrence MacAulay prenne le relais, en juillet 2023, à la suite d’un remaniement ministériel.
Le président des Éleveurs de porcs du Québec, Louis-Philippe Roy, a signalé au micro que la volonté du président américain désigné d’imposer un tarif douanier de 25 % sur les produits en provenance du Canada et du Mexique pourrait être le clou dans le cercueil pour son secteur, qui se relève tout juste d’une crise et pour qui le marché de l’exportation est névralgique.
Je ne veux pas être alarmiste, mais je vous le dis tout de suite; si c’est en place, c’est un autre abattoir qui va fermer.
Le président des Producteurs de lait du Québec, Daniel Gobeil, appréhende, quant à lui, de nouvelles brèches dans la gestion de l’offre, lors des prochaines négociations en vue d’une révision de l’Accord Canada–États-Unis–Mexique.
« Ce sont les Américains qui vont venir dire au président Trump que ce n’est pas une bonne idée d’imposer 25 % de tarifs aux Canadiens, a répondu la ministre. Parce que, pour 27 États américains, leur premier pays exportateur, c’est nous autres. On est trop liés ».
« Ça m’inquiète, ce qu’il se passe l’autre côté [de la frontière] et de voir que ça peut s’en venir ici. Vous avez plus de pouvoir que vous pensez pour choisir le prochain premier ministre. Ne laissez donc pas l’ouest du Canada choisir pour nous autres », a insisté celle qui, au terme de son mandat comme députée fédérale, fera le saut en politique municipale. Elle a d’ailleurs eu droit à un au revoir chaleureux de la part des délégués sous forme d’applaudissements et à des remerciements sentis pour son travail.