Main-d'oeuvre 24 avril 2024

Un agriculteur des Hautes-Laurentides enchanté

La Ferme Larente avait besoin d’un employé fiable et travaillant. Elle semble avoir trouvé le bon candidat dans la banque des demandeurs d’asile d’Agrijob. « Au début, j’étais sceptique, car il parle uniquement espagnol et je n’ai pas le temps de suivre des cours », raconte Daniel Larente, propriétaire d’une ferme laitière et bovine à Lac-Saint-Paul, près de Mont-Laurier, dans les Laurentides.

Mais la façon qu’il travaille et comment il veut apprendre, je trouve qu’il a plus d’autonomie après deux semaines qu’un employé québécois après un an! Disons qu’il n’est pas gearé pareil. Tu lui donnes une pelle et il ne niaise pas avec ça. On lui a fait une liste et il la suit. Jusqu’à maintenant, on est vraiment satisfaits!

Daniel Larente, propriétaire d’une ferme laitière et bovine

L’agriculteur ne voulait pas d’un travailleur étranger temporaire en raison des délais et de tous les formulaires nécessaires. En comparaison, faire venir un demandeur d’asile à la ferme s’est révélé très simple, dit-il. « Tu fais les entrevues et après trois jours, il est chez vous! »

Par contre, l’intégration est plus complexe. « Il arrive ici et il n’a rien, pas de compte de banque d’ouvert, pas de permis de conduire. Et les organismes qui pourraient l’aider ne peuvent pas, car les services ne sont pas subventionnés pour un demandeur d’asile. C’est ce qui manque », constate-t-il. Arrivé chez lui à la fin mars, son travailleur est pratiquement devenu un membre de la famille. « On l’invite à dîner avec nous, on l’a amené à la cabane à sucre. C’est libre à lui, mais il vient. Tu vois qu’il veut apprendre. »