Actualités 28 juillet 2023

Les Fermes Rodrigue : des veaux nourris à l’herbe et à la douceur 

Ces derniers temps, Francis Rodrigue est devenu une sorte de petite vedette locale. Nommé au concours de la relève de La Financière agricole du Québec (FADQ), Tournez-vous vers l’excellence!, pour la région de la Beauce, il multiplie les entrevues avec les radios et journaux locaux. C’est pourtant un peu de reculons qu’il s’est inscrit au concours.

Il hésitait parce qu’on ne peut mettre qu’un seul nom sur le bulletin. Il a tellement un grand cœur! J’ai insisté. Ça lui revenait.

Isabelle Bolduc, copropriétaire de la ferme

Pour Francis, toutefois, une chose est claire : « Je ne serais pas où j’en suis sans elle. »

Là où ils sont, c’est à la tête des Fermes Rodrigue, à Beauceville, un élevage de 240 têtes, dont les veaux sont vendus pour la consommation, tout cela en ayant commencé avec une seule vache, celle de la ferme du père de Francis, qu’ils ont rachetée en 2015. 

La première année, ils ont démarré en lion, achetant 120 vaches de trois troupeaux. « Elles ont toutes eu des bébés l’année suivante », raconte Francis. Ses bêtes sont exclusivement nourries à l’herbe. Les veaux, vendus à 750 livres, sont élevés en pâturage, nourris au lait et à l’herbe. Le fourrage de trèfle et de luzerne provient de leurs terres, et ils le sèment en semis direct. « Nous voulons leur donner une alimentation de première qualité », explique Francis. Leur objectif, précise Isabelle, est d’offrir une viande la plus naturelle possible. « On ne veut pas donner du grain, avec tous les pesticides qu’il y a là-dedans. »

Autre particularité : la ferme possède cinq taureaux Angus, pour la reproduction. Les vaches, elles, sont moitié Angus et moitié Simmental. « On a choisi ces deux races pour la réputation de la viande, de même que pour le tempérament maternel des Simmental et la quantité de lait qu’elles produisent et peuvent offrir à leur veau. » 

Près des yeux près du cœur

Autre caractéristique qui distingue la ferme : elle distribue 40 % de sa production sur le marché local, aux particuliers ou dans les commerces avoisinants, épiceries, dépanneurs ou même arénas ! « Pour nous, c’est important de manger local, d’offrir de la nourriture de qualité à nos enfants, dit la maman de quatre filles, âgées de 4 à 13 ans. On voulait offrir la même chose à nos familles et nos amis. Et puis, ça s’est développé tout doucement, avec le bouche-à-oreille. On est proches de nos clients et on aime ça. »