Actualités 17 août 2022

La CPTAQ autorise l’agrandissement de l’usine Olymel d’Ange-Gardien

La Commission de protection du territoire (CPTAQ) a récemment autorisé un projet d’agrandissement de l’usine d’abattage, de découpe et de désossage de porcs d’Olymel à Ange-Gardien, en Montérégie.

Dans une décision rendue le 14 juillet, la Commission a donné l’aval au transformateur afin que celui-ci utilise deux hectares de terres situées en zone agricole pour concrétiser son projet d’agrandissement et de modernisation des installations qu’il a acquises en 2019 de l’entreprise F. Ménard. Dans sa demande, Olymel explique vouloir, avec ce projet, faire passer la capacité d’abattage de l’usine de 35 000 à 50 000 porcs par semaine. Ceci afin, notamment, d’être plus compétitive face à la concurrence américaine, mais également pour « sécuriser la disponibilité du personnel de cette usine en automatisant, robotisant et rationalisant ses opérations en vue d’affronter la pénurie de main-d’œuvre qui atteindra un sommet critique en 2030 », lit-on dans la décision.

Olymel plaide également que l’investissement requis pour la construction d’une usine complètement neuve ailleurs « n’est pas une solution envisageable », car pour faire face à la compétition internationale, elle juge devoir utiliser les infrastructures déjà en place « afin de réduire au maximum ses coûts d’immobilisation et d’opération ».

Projet sur la glace

Malgré l’obtention du feu vert de la CPTAQ, Richard Vigneault, responsable des communications chez Olymel, précise que ce projet d’agrandissement a été mis sur pause.  « Actuellement, on ne peut pas envisager des mesures de croissance, car les conditions ne sont pas réunies », a-t-il expliqué en faisant référence à la décision d’Olymel, depuis mars dernier, de réduire ses achats de 530 000 porcs par année dans les élevages du Québec en raison de diverses difficultés liées à la pénurie de main-d’œuvre et à la baisse importante de ses exportations de porcs vers la Chine.

Cette demande d’autorisation déposée devant la CPTAQ faisait toutefois partie « d’un cheminement nécessaire pour la concrétisation éventuelle du projet, même si ce dernier ne sera peut-être pas réalisé comme tel », a signalé M. Vigneault. Ce dernier précise que l’entreprise n’a jamais annoncé ce projet publiquement.

Une première phase complétée

Ce projet d’agrandissement constitue la deuxième phase d’un plan de développement de l’usine d’Ange-Gardien, qui s’est amorcée en février 2021, avec un investissement de l’ordre de 9 M$ pour ajouter un quart de travail à la ligne de production. Cette première phase, « qui est maintenant complétée », précise M. Vigneault, a permis de créer 250 postes additionnels et d’augmenter la capacité d’abattage hebdomadaire de l’usine de 25 000 à environ 35 000 porcs.

La grande partie des emplois créés ont été comblés, soutient M. Vigneault, notamment grâce à l’arrivée de travailleurs étrangers temporaires.