Actualités 25 septembre 2014

Juger l’arbre à ses fruits

Solidarite-rurale

Présidente de la coalition Solidarité rurale du Québec, Claire Bolduc presse le gouvernement du Québec d’amener tous ses ministères et sociétés d’État à tenir compte de la situation des régions rurales dans l’élaboration de leurs politiques. En début de semaine, elle a fait cette déclaration devant la commission parlementaire qui tient des auditions publiques sur le projet de loi 34. Ce projet de loi doit éventuellement déboucher sur l’adoption d’une loi-cadre et d’une stratégie sur l’occupation et la vitalité des territoires.

« Nous jugerons l’arbre à ses fruits », a déclaré la présidente, rappelant que Solidarité rurale voyait d’un bon œil le projet de loi. À titre d’instance-conseil en matière de ruralité auprès du gouvernement, Solidarité rurale a participé très activement à tous les travaux menant à l’élaboration de ce projet de loi. De 2008 à 2010, a noté Claire Bolduc, l’organisme a mené un vaste chantier dans tout le Québec sur la question. En juin 2010, Solidarité rurale a transmis un avis sur cet enjeu de société au gouvernement et tient depuis l’automne une nouvelle consultation.

« Cet avis, a repris la présidente, il repose sur une vision partagée. Les territoires du Québec, qu’ils soient ruraux, municipaux, de la métropole ou de la capitale, sont d’abord des milieux de vie attrayants… d’abord porteurs des citoyens qui y vivent. »

Solidarité rurale, a souligné sa présidente, applaudit les principes mis de l’avant par le projet de loi ainsi que la volonté claire de favoriser la vitalité de tous les territoires dans le respect de leur spécificité.

« Cette nouvelle vision gouvernementale, prévient Claire Bolduc, devra se traduire dans l’action, imprégner l’ensemble des ministères et des sociétés d’État. Ces derniers agissent trop souvent en contradiction les uns avec les autres. »

La présidente a précisé que la mise en application de la future loi devra se traduire par la modulation des programmes et des politiques de l’État en fonction de la réalité propre de chaque région. De plus, a-t-elle ajouté, la loi-cadre devra signifier la décentralisation du pouvoir décisionnel vers les régions, les municipalités régionales de comté (MRC) devant constituer le pivot sur lequel appuyer ce déploiement.

« Déjà, a-t-elle conclu, nous avons au Québec une grande réussite de décentralisation avec la Politique nationale de la ruralité. L’occupation des territoires ne devra pas s’y substituer, mais plutôt soutenir toute la vision et la synergie nées de cette grande politique. »