Jeunesse 30 janvier 2024

La petite histoire de l’enseignement spécialisé en agriculture

L’initiation aux métiers de l’agriculture commence tôt chez les enfants qui ont la chance de vivre sur une terre. Ils y voient leurs parents, les employés et quelques experts comme les vétérinaires veiller jour après jour au bon fonctionnement de l’entreprise. Peut-être est-ce ton cas? Lorsque le temps sera venu de prendre la relève, de te joindre à l’entreprise familiale ou de te lancer à ton compte, tu auras l’embarras du choix pour te former grâce aux nombreux programmes spécialisés en agriculture qui sont offerts au Québec.

Une tradition éducative qui remonte à loin

C’est à Saint-Joachim, une municipalité située à une quarantaine de kilomètres au nord-est de la Vieille Capitale, que l’enseignement de l’agriculture prend forme en 1670 lorsque le Petit Séminaire de Québec y établit une ferme-école. Celle-ci, qui offre une formation essentiellement pratique, compte des pâturages, des boisés, des terres cultivables et environ 150 bêtes. Ce programme instauré par monseigneur Laval se poursuivra jusqu’en 1715. 

En 1859 naît l’École d’agriculture de Sainte-Anne-de-la-Pocatière et, en 1892, la première école de laiterie au Canada à Saint-Hyacinthe, deux institutions qui subiront diverses transformations au fil des décennies et qui font maintenant partie de l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec (ITAQ). 

En 1893, c’est au tour de l’École d’agriculture d’Oka de voir le jour, un lieu de formation fondé par les pères trappistes de l’abbaye d’Oka. En 1908, elle est affiliée à l’Université Laval et change de nom pour l’Institut agricole d’Oka. Celui-ci sera intégré à la nouvelle faculté d’agriculture de cette université en 1962. 

Du côté anglophone, le campus Macdonald de l’Université McGill ouvre ses portes aux étudiants en agriculture en 1907. Ce magnifique pavillon situé à Sainte-Anne-de-Bellevue, dans l’ouest de l’île de Montréal, abrite aujourd’hui les facultés reliées aux sciences de l’agriculture, de l’alimentation et de l’environnement de la célèbre université anglophone. 

Une quinzaine d’établissements collégiaux et secondaires ainsi que quatre universités offrent actuellement une vaste variété de formations en agriculture menant à un diplôme d’études professionnelles, une attestation d’études collégiales, un diplôme d’études collégiales ou un diplôme d’études universitaires. Que ton souhait soit de devenir vétérinaire, agronome, de cultiver des légumes biologiques, de gérer une usine de transformation du lait, de réparer de la machinerie agricole, d’élever des moutons ou de prendre soin des chevaux, tu trouveras sans difficulté le programme d’études qui te convient grâce à l’expertise que notre province a acquise au fil des siècles!