International 27 juin 2018

Production record de fraises en vue en Californie

La Californie entrevoit, pour une troisième année consécutive, une récolte record de fraises, ce qui pourrait influencer à la baisse les prix des importations canadiennes. Pour leur part, les producteurs de fraises québécois croient en leur chambre de coordination avec les acheteurs, et bien que la Californie crée une pression supplémentaire sur les prix, la hausse du salaire minimum semble les inquiéter davantage.

Californie

En date du 19 juin, la production de fraises en Californie avait atteint 112,9 millions de livres, ce qui représente une hausse de 10 % sur les volumes produits l’année dernière à pareille date.

« Il va y avoir beaucoup de fraises, donc le prix ne va certainement pas monter », témoignait la vice-présidente marketing de l’entreprise California Giant Berry Farms, Cindy Jewell, à The Packer au début du mois. D’autant plus que la demande de fraises diminue sur le territoire américain, puisque les autres fruits d’été comme les pêches, les melons et les raisins arrivent sur le marché. Pour écouler le stock, les producteurs ont augmenté la taille des emballages de fraises sur les étals des supermarchés, offrant des paquets de deux, trois ou quatre livres.

Québec

La directrice générale de l’Association des producteurs de fraises et framboises du Québec (APFFQ), Yourianne Plante, n’est pas inquiète de l’arrivée de ces fraises sur le marché québécois.

La demande pour les « bonnes » fraises du Québec est « assez forte », dit-elle, pour maintenir leur place sur les tablettes des détaillants du Québec. Les promotions dans les grandes chaînes sont nombreuses. Provigo, Maxi, Metro, Les Marchés Tradition et Bonichoix offrent des fraises du Québec à prix réduit cette semaine pour attirer les consommateurs.

Selon Statistique Canada, les importations de fraises en provenance de la Californie sont en baisse au Québec, puisqu’elles sont passées de 1,7 M$ en 2013 à 762 000 $ en 2017. Cependant, la production californienne ajoute indéniablement « une pression supplémentaire sur les prix, surtout dans un contexte de salaire minimum à la hausse [et] où la marge de manœuvre des producteurs est proche de zéro », indique Mme Plante. Ce dernier enjeu inquiète particulièrement les producteurs, selon un sondage mené par l’APFFQ.