International 15 mai 2023

La réouverture du marché guatémaltèque accueillie avec retenue

L’accès au marché guatémaltèque, bloqué aux produits canadiens de viande de porc, de bœuf et de volaille depuis 2013, vient de rouvrir. La ministre Marie-Claude Bibeau en a fait l’annonce le 28 avril, en soulignant qu’il s’agissait « d’une victoire pour le Canada puisque le Guatemala offre de nombreux débouchés pour les exportateurs ».

Les transformateurs de porcs québécois accueillent toutefois cette annone avec retenue. Olymel a spécifié à La Terre que le Guatemala ne représente pas une voie d’exportation pour ses produits de porcs présentement. Du côté d’Aliments Asta, ce nouvel accès suscite un peu plus d’enthousiasme. « C’est sûr qu’à la base, c’est une bonne nouvelle, car plus il y a de marchés ouverts dans différents pays, mieux c’est pour nous, réagit Stéphanie Poitras, directrice générale de l’entreprise de transformation de porcs de Saint-Alexandre-de-Kamouraska, dans le Bas-Saint-Laurent. Mais de savoir si on aura des clients, c’est encore trop tôt pour le dire, car ça fait longtemps qu’on n’était plus sur ce marché. Les maisons de commerce avec qui on fait affaire pour placer nos produits sur les marchés d’exportation ont-elles encore des contacts là-bas? Le marché est-il saturé?  Ce sont plusieurs choses qu’il faudra évaluer », spécifie-t-elle. 

Le cabinet de la ministre Bibeau reconnaît qu’il s’agit d’un marché qui demeure « relativement petit ». À cet égard, il précise qu’en 2013, la valeur des exportations canadiennes de viande au Guatemala se chiffrait à 51 820 $.

Le Canada avait perdu l’accès à ce marché en raison des nouvelles exigences du Guatemala en matière d’inspection des installations au Canada, entre autres. L’Agence canadienne d’inspection des aliments a donc, au fil des années, partagé des informations sur son système d’inspection des viandes en demandant d’être dispensée des visites d’inspection. Une demande qui a finalement été acceptée par le Guatemala, récemment.