International 6 avril 2020

COVID-19 : l’arrivée des TET repoussée à la mi-avril

En raison de « ratés de dernière minute », les premiers travailleurs étrangers temporaires (TET) du Guatemala n’atterriront pas au Québec cette semaine comme cela avait pourtant été confirmé à La Terre vendredi.

Dans une lettre adressée aux agriculteurs,  la Fondation des entreprises en recrutement de main-d’œuvre agricole étrangère (FERME) indique que les premiers TET devraient plutôt arriver aux alentours du 13 avril. « Le contexte de la réalisation de ces vols est tellement sensible que des intervenants décident à la dernière seconde d’abandonner le projet. Ils ont décidé de ne pas prendre de risques pour la santé de l’équipage », peut-on lire dans la lettre.

Les autorités gouvernementales guatémaltèques auraient par ailleurs interdit à la dernière minute les déplacements de leurs ressortissants durant la semaine sainte. L’organisme FERME, après négociations avec le Guatemala, se dit toutefois optimiste que les premiers vols arriveront après le congé de Pâques.

Concernant le Mexique, la lettre stipule qu’aucun « développement significatif n’est survenu depuis la semaine dernière » et que les deux gouvernements sont toujours en discussions quant à la possibilité de faire venir des travailleurs au Canada.

750 000 $ d’amendes aux TET qui ne s’isolent pas  

En vertu de la Loi sur la mise en quarantaine du gouvernement du Canada, les travailleurs qui ne respecteraient pas le protocole sanitaire en vigueur à leur entrée au pays s’exposent à des amendes pouvant aller jusqu’à 750 000 $. Ce protocole oblige entre autres les TET à s’isoler durant 14 jours dès leur arrivée à la ferme, sans possibilité de travailler.

Selon une lettre signée par Patty Hajdu, ministre de la Santé, et Carla Qualtrough, ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et de l’Inclusion des personnes handicapées, tout individu qui contrevient « intentionnellement ou par insouciance à cette loi ou aux règlements » s’expose à une amende maximale de 1 M$ ou à un emprisonnement maximal de trois ans. Les personnes récalcitrantes, juge Ottawa, exposent autrui « à un danger imminent de mort ou de blessures graves ». Le gouvernement songerait par ailleurs à imposer des pénalités aux employeurs des TET qui ne se conforment pas à la Loi.