Insolite 17 août 2018

Trahi par une canette de bière

Un homme de 35 ans de Sawyerville, suspecté d’avoir tué et éventré deux veaux dans un champ de Cookshire-Eaton en Estrie, en 2016, a été trahi par une canette de bière laissée sur les lieux du crime qui portait des traces de son ADN.

C’est en comparant l’ADN laissé sur la pièce à conviction avec celui sur le verre d’eau bu par le suspect lors de son interrogatoire que les policiers de la Sûreté du Québec ont pu établir la corrélation en vue de déposer le dossier et de porter des accusations contre lui, peut-on lire dans un article de La Tribune.

Digne d’une série policière

L’affaire remonte au mois de janvier 2016, au moment où deux veaux ont été retrouvés dans un champ. La viande des bêtes avait été volée et les entrailles de l’une d’elles ont été retrouvées dans la neige, au milieu du champ. Une tête avait aussi été laissée non loin des lieux du crime. Une canette de bière vide trouvée sur les lieux par les autorités a alors été envoyée pour expertise au Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale de Montréal.

Comme dans une véritable série télé policière, c’est en rencontrant des amis du suspect que les policiers ont pu remonter la piste et accumuler des preuves contre lui. Des amis ont notamment observé des traces de sang dans la boîte de sa camionnette de même que de la peau de vache collée. Le suspect avait été expulsé des terres du propriétaire des veaux à plusieurs reprises avant de passer à l’acte. David Perron a été rencontré par les autorités huit mois après le vol. C’est lors de son interrogatoire qu’il aurait demandé un verre d’eau, tout en niant les faits. Les policiers ont donc pu comparer l’ADN de Perron laissé sur le verre avec celui sur la canette.

Le 16 août dernier, au palais de justice de Sherbrooke, David Perron a été accusé d’avoir volé du bétail et tué un animal. Il n’était cependant pas présent pour sa comparution. Son avocat a reporté l’affaire au mois de novembre prochain.