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Dominique Leroux, producteur de céréales de Vaudreuil-Soulanges, a fait l’acquisition en juin d’une désherbeuse à décharge électrique Weed Zapper d’une valeur de 100 000 $. Tout l’été, le copropriétaire de l’entreprise Service Action DG a offert des services de désherbage à forfait dans des fermes maraîchères et de grandes cultures du Québec avec sa nouvelle machine peu courante « qui éradique la mauvaise herbe ».
« J’ai été totalement pris par surprise », soutient M. Leroux, qui ne s’attendait pas à ce que son acquisition soit aussi efficace. Il précise avoir obtenu de bons résultats auprès de producteurs de soya à identité préservée pour la gestion des mauvaises herbes tard en saison, mais aussi auprès de producteurs de carottes et de betteraves.
« Dans le fond, c’est une génératrice couplée d’un transformateur, décrit-il. [Le transformateur] prend le courant de la génératrice et le monte à 15 000 volts. Ce courant est transféré à l’avant du tracteur. […] Aussitôt qu’on touche à la plante, on lui donne une décharge électrique tellement haute que toute l’eau dans la tige bouille instantanément et fait éclater toutes les cellules. […] Si on ne tue pas la plante, on la stérilise au maximum. C’est quasiment magique. »
Désherbage dans les carottes à la mi-août
François Cuerrier, producteur à Saint-Zotique en Montérégie, a notamment fait appel aux services de M. Leroux vers la mi-août pour le désherbage de neuf hectares de carottes infestés de mauvaises herbes. « D’habitude, mes champs de carottes sont propres, mais cette année, avec la sécheresse, les mauvaises herbes sont passées au travers des herbicides », raconte l’agriculteur. Rendu à la mi-août, il aurait été impossible, dit-il, d’appliquer d’autres produits pour remédier à la situation. Sans la désherbeuse à décharge électrique, il aurait donc été difficile pour lui, voire impossible, de récolter ses carottes dans certains de ses champs. « C’est bien simple comme machine; il suffisait d’y penser! », constate M. Cuerrier, étonné. Il indique néanmoins qu’il n’achèterait pas un tel outil puisqu’il calcule ne pas cultiver de superficies suffisamment grandes pour que l’acquisition en vaille la peine.
Nick Majeau, un producteur de Saint-Esprit dans Lanaudière, a quant à lui déboursé 10 000 $ cet été pour louer la machine qu’il a testée dans certains de ses champs de carottes et de soya biologiques. La désherbeuse, constate-t-il, a été efficace pour éradiquer certaines mauvaises herbes. Pour d’autres, néanmoins, des travailleurs ont dû poursuivre le désherbage à la main après le passage de l’engin. « Ce n’est pas parfait, mais au moins, ça a ralenti la progression des mauvaises herbes. Ça m’a permis de gagner du temps pour le désherbage manuel dans mes champs de carottes », observe l’agriculteur. « Aussi, j’ai eu du soya à des endroits où je pensais ne pas en avoir. Je pense que la location a été rentable, mais c’est difficile à évaluer. Il faudrait réessayer l’an prochain pour me faire une meilleure idée », indique celui qui pourrait même éventuellement s’allier à d’autres producteurs pour faire l’acquisition d’une telle machine, s’il en vient à la conclusion que le jeu en vaut la chandelle.
L’entreprise de Dominique Leroux, Service Action DG, clame être devenue récemment le premier distributeur au Québec et à l’est de l’Ontario de la désherbeuse Weed Zapper, fabriquée par la compagnie américaine Old School Manufacturing. Satisfait des tests qu’il a réalisés cet été, M. Leroux fera l’acquisition d’autres machines destinées à la commercialisation. Il continuera par ailleurs à offrir des services à forfait de désherbage.