Forêts 12 avril 2024

Retour à la normale pour le prix du bois

Le prix du bois a connu une baisse marquée l’an dernier, passant du sommet record d’environ 73 $ par m3  en 2022 à 63 $ en 2023. C’est notamment ce qui ressort du plus récent bilan annuel de la Fédération des producteurs forestiers du Québec (FPFQ) quant à la mise en marché du bois issu de la forêt privée. 

« C’est un retour à la normale après les hausses importantes qu’on a connues avec la pandémie », explique Vincent Miville, directeur général de la FPFQ. 

Vincent Miville

Les volumes de bois vendus, eux, n’ont pratiquement pas bougé, avec 6 millions de mètres cubes, soit une hausse de 0,1 %. « Je m’attendais à ce que ça baisse », admet M. Miville, qui craignait une plus forte concurrence des récoltes en forêt publique du bois brûlé par les feux de forêt en 2023. Il a rappelé qu’environ 70 % du marché global du bois est issu de la forêt publique. Rappelons que la forêt privée a été épargnée des foyers d’incendie.

La valeur totale du bois mis en marché en 2023 est évaluée à 503 M$, ce qui représente une baisse de 6 % par rapport à l’année précédente. Mais Vincent Miville entrevoit, dans l’avenir, de belles années pour les producteurs forestiers du Québec. Non seulement le secteur de la construction devrait soutenir la demande en bois, mais le volume récolté en forêt publique est appelé, selon lui, à se comprimer.

Plusieurs éléments vont y contribuer : les feux de forêt, la préservation des forêts pour la protection du caribou et la volonté du gouvernement du Québec d’atteindre le seuil de 30 % du territoire de la province en aire protégée. La forêt privée peut partiellement apporter une solution [pour combler la demande]

Vincent Miville, directeur général de la FPFQ

Notons finalement qu’une nouvelle catégorie d’usage du bois a été ajoutée cette année, avec la biomasse, qui regroupe essentiellement la vente de bois à des fins de production énergétique, dont le biocharbon et la biomasse forestière résiduelle. « La production d’énergie est un secteur en expansion, explique M. Miville. Auparavant, ces données étaient jumelées à celles des panneaux et autres. Mais en les distinguant, ça permet d’en voir l’évolution. »