Forêts 2 septembre 2014

Pénurie de finissants en foresterie

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La crise forestière tire à sa fin et on prévoit déjà une pénurie de finissants pour combler des postes stratégiques dans l’industrie.

« On manque de candidats et on a décidé de faire des efforts de relations publiques pour intéresser ceux et celles qui veulent faire carrière dans ce secteur d’activités. Il faut bouger, et rapidement, pour faire face à la reprise attendue dans la foresterie », affirme le professeur-chercheur Luc Bouthillier, de l’Université Laval.

Or, selon ce qu’il constate, très peu d’étudiants ont choisi la foresterie « parce qu’ils en ont été dissuadés, soit par leurs parents, soit par leurs orienteurs ». Résultat : en avril 2012, moins de 30 étudiants obtiendront leur diplôme, soit en génie du bois, soit en génie forestier.

« Ces finissants ont tous l’assurance d’avoir un emploi de qualité. Pourtant, si on en avait trois, quatre fois plus, ils seraient déjà assurés de travailler en entreprise, avec de bonnes conditions. C’est cela qu’il faut dire. Dans trois ou quatre ans, les besoins de main d’œuvre qualifiée seront encore plus grands », insiste Luc Bouthillier.

Comment expliquer un tel renouveau dans un secteur qui s’est enlisé ces 10 dernières années avec des fermetures d’usines et des licenciements massifs? « Oui, il est vrai que le secteur a connu des années de misère, avec la crise du bois d’œuvre. Mais on voit émerger des projets novateurs, la nanocellulose cristalline à Windsor chez Domtar, la rayonne à Lebel-sur-Quévillon. On s’en va vers ça et il nous faudra des gens compétents pour suivre la tendance qui se dessine », conclut le professeur.