Forêts 2 septembre 2014

Le guide du cueilleur

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La seconde édition de Champignons comestibles du Lac-Saint-Jean connaît une popularité croissante.

Issu d’un projet de Forêt modèle du Lac-Saint-Jean, le guide de 67 pages revu et amélioré sera tiré à 1000 exemplaires d’abord, tirage qui sera doublé après les fêtes.

Ce guide publie les résultats d’un projet de la Forêt modèle, qui consistait à identifier les champignons comestibles de la région, puis à mesurer leur potentiel de cueillette en vue d’une utilisation commerciale. La renommée du guide a aujourd’hui dépassé les frontières du Saguenay–Lac-Saint-Jean, puisqu’il a été vendu jusqu’à Ottawa et même Vancouver. Évidemment, puisque ces champignons se retrouvent dans d’autres régions du Québec!

Conserver les champignons : un art

Organisme de recherche et expérimentation, Forêt modèle du Lac-Saint-Jean teste actuellement diverses façons de conserver les champignons. À l’état frais, ils ne se conservent que deux jours. Aussi, le marché local est trop restreint pour les écouler dans ce délai. On a expérimenté le séchage puis la surgélation pour s’apercevoir que c’est la lyophilisation qui assure la meilleure préservation. Serge Harvey, directeur général de l’organisation, a lui-même cuisiné des champignons ainsi traités et mentionne à ce propos que « c’est comme s’ils étaient frais ». Mais on ne sera pas fixé avant deux mois quant à la méthode que l’on privilégiera.

Avec une restauratrice de Chicoutimi, Forêt modèle développe des produits pouvant être commercialisés et travaille avec une spécialiste en développement et marketing de l’agroalimentaire, d’origine française. Il semble que la ferveur pour les champignons serait plus grande en France s’ils provenaient du Québec plutôt que des pays de l’Est européens, car des craintes subsistent à la suite de l’accident de Tchernobyl.

Si tout va bien, un positionnement des champignons de Forêt modèle pourrait se faire dès la première moitié de 2012. M. Harvey songe, pour la mise en marché et la commercialisation, à regrouper les artisans de trois ou quatre groupes de cueilleurs du nord du Lac-Saint-Jean. Cela permettrait d’assurer des volumes suffisants pour l’approvisionnement régulier de gros clients d’Amérique du Nord ou d’Europe et de leur garantir une qualité soutenue. On parle ainsi de certification et de traçabilité. « Ça pourrait devenir assez gros et atteindre ou même dépasser les bleuets », conclut-il avec enthousiasme.