Environnement 22 septembre 2014

Trois-Rivières doit cesser de traiter l’eau de fracturation

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Le ministère de l’Environnement demande à la Ville de ne plus traiter les eaux des puits de Talisman.

Le ministère de l’Environnement a fait savoir à la Ville de Trois-Rivières qu’elle devait cesser de traiter les eaux de fracturation provenant des puits de Talisman, selon ce qu’indique Le Nouvelliste. L’entreprise d’exploration de gaz schiste n’aurait pas obtenu les autorisations nécessaires, dont les certificats pour transporter les eaux de fracturation des puits jusqu’à l’usine de filtration.

Trois-Rivières traite les eaux usées de plusieurs puits depuis décembre 2010, selon un contrat de 192 000 $. Les eaux proviennent des puits de Fortierville, Gentilly et Sainte-Gertrude.

Le maire Yves Lévesque a rejeté le blâme sur Talisman, qui n’aurait pas reçu toutes les autorisations nécessaires. Il a ajouté que des tests avaient démontré qu’il était possible de traiter des eaux de fracturation dans une usine de filtration. Selon le maire, ce type d’eau est plus facile à traiter et prend moins de temps que l’eau de consommation courante. « J’en prendrais n’importe quand de l’eau comme ça », rapporte le quotidien de Trois-Rivières. M. Lévesque a de plus indiqué que ce contrat était très lucratif pour la Ville, tout en déplorant le manque d’orientation du gouvernement québécois dans le dossier des gaz de schiste.

Vendredi dernier, le ministre de l’Environnement, Pierre Arcand, a rappelé devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain l’importance des gaz de schiste pour l’économie québécoise puisqu’ils permettraient de réduire la dépendance de la province pour d’autres sources d’énergie. Il a insisté sur la transparence quant aux pratiques de l’industrie du gaz de schiste, tout en assurant que le gouvernement exerçait les contrôles nécessaires.