Chronique CQPF 2 septembre 2014

Plan stratégique pour le secteur des plantes fourragères

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Les plantes fourragères sont de redoutables alliées pour contrer l’érosion et la compaction des sols.

Le Conseil québécois des plantes fourragères (CQPF) a présenté le Plan stratégique du secteur québécois des plantes fourragères 2012-2017 lors de son assemblée générale annuelle, le 21 février. « Le CQPF regroupe l’ensemble des acteurs du secteur. Il allait de soi que le Conseil réalise ce plan », déclarait Germain Lefebvre, président du CQPF. Ainsi au cours de la dernière année, le CQPF a consulté une trentaine de partenaires et 69 personnes; en plus d’avoir organisé une journée de réflexion en décembre dernier.

Les enjeux derrière ce plan sont majeurs, car s’il ne manque pas de fourrage, le Québec sous-performe en termes de qualité, de rendement et de coûts de production. « Le secteur des plantes fourragères constitue un cœur invisible au sein de l’agriculture québécoise. Mais les plantes fourragères sont le nerf de la guerre pour les productions animales », ajoutait Germain Lefebvre. Elles occupent 50 % des quelque deux millions d’hectares cultivés au Québec, et on estime leur valeur à la ferme à 680 M$.

En plus de leur rôle dans l’alimentation animale, les plantes fourragères sont de redoutables alliées pour contrer l’érosion et la compaction des sols. D’autres secteurs sont également fort prometteurs, notamment le commerce de foin et toutes les utilisations bio-industrielles. « Notre vision d’avenir est d’être reconnu comme un secteur clé du positionnement d’une agriculture nordique, durable ainsi que productrice d’aliments de qualité et à valeur ajoutée », indiquait Guy Allard, membre du conseil d’administration du CQPF.

Le secteur des plantes fourragères doit relever d’importants défis dans les années à venir. Des efforts porteront sur l’amélioration de la performance au champ, l’aménagement de structures et d’infrastructures, la recherche et le transfert de connaissances. Le secteur devra aussi se faire entendre et s’organiser. Pour ce faire, trois grandes orientations ont été identifiées : accroître et améliorer leur utilisation dans la régie des troupeaux; soutenir les développements et les utilisations présentant des potentiels de croissance; et organiser et promouvoir le secteur des plantes fourragères. Autour de ces trois grandes orientations, des axes ont été définis.

Le CQPF a reçu une aide financière de 32 654 $ d’Agriculture et Agroalimentaire Canada et du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec dans le cadre du Programme de soutien aux stratégies sectorielles de développement.

Le secteur des plantes fourragères en bref :

• 50 % des deux millions d’hectares en culture au Québec

• Plus de 18 000 exploitations agricoles, dont 3400 en tirent un revenu

• Base de l’alimentation de près de 350 000 vaches laitières, 225 000 vaches de boucherie, 300 000 brebis et moutons, 130 000 chevaux et 20 000 chèvres laitières

• Une production annuelle de l’ordre de 6,3 millions de tonnes (fourrage et maïs fourrager)

• Une valeur à la ferme approximative de 680 millions de dollars

• Des exportations d’une valeur de 13,6 millions de dollars en 2009

Source : Plan stratégique du secteur québécois des plantes fourragères