Élevage 29 août 2014

Une grosse année pour La Terre des bisons

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2012 est une grosse année pour La Terre des bisons, située à Rawdon.

En plus de célébrer les 20 ans de leur entreprise, les copropriétaires Josée Toupin et Alain Demontigny sont fiers d’intégrer à temps plein leur fils Jean-Philippe au sein de la ferme. Sa venue coïncide avec le virage qui a été amorcé en janvier dernier avec l’intégration de wapitis dans leur élevage.

En effet, l’idée de diversifier l’entreprise vient de lui. Finissant en Gestion et exploitation d’entreprise agricole au cégep de Lanaudière, le jeune homme, né la journée même où ses parents ont acquis la ferme, a proposé d’ajouter ce cervidé. « On cherchait un petit plus qui ne viendrait pas concurrencer les bisons. Le wapiti s’est présenté comme une belle opportunité », mentionne Mme Toupin.

Le couple commence doucement en faisant l’achat de deux femelles et un mâle. L’arrivée de ces animaux a exigé un investissement de près de 20 000 $, essentiellement pour la construction d’enclos et de clôtures. « Étant donné que les wapitis sont aussi caractériels et dominants que les bisons, la cohabitation dans le même enclos était impossible. Nous les avons séparés sur deux terrains et avons créé un parc en forêt spécialement pour eux. Comme les wapitis peuvent sauter jusqu’à huit pieds, nous avons dû ajuster les installations en conséquence », explique M. Demontigny.

Une relève sûre de son choix

Avec plus de 15 000 visiteurs par an et tous les nouveaux projets, la venue de leur fils est plus que bienvenue pour le couple de producteurs qui avoue sans détour que, sans une relève, il n’aurait pas osé développer davantage l’entreprise. Même si, au départ, son père n’était pas très à l’aise avec son choix de carrière, Jean-Philippe, lui, en était plus que persuadé. « Personne ne m’a poussé. Je me suis toujours vu à la ferme. À 6 ans, je conduisais un tracteur et à 12 ans, je faisais les foins. Mes trois années de technique au cégep ont juste confirmé mon choix », mentionne-t-il.

Selon le couple, la contribution de la relève est inestimable puisqu’elle apporte une connaissance supplémentaire, compte tenu de sa formation. « Jean-Philippe connaît mieux la culture que moi. Il comprend le pourquoi des choses. Même en gestion, il nous a vraiment donné un coup de main en sortant nos ratios », mentionne M. Demontigny.

Jean-Philippe n’est pas le seul enfant du couple à s’investir dans l’entreprise. Julie, l’aînée, est responsable des communications et Gabriel, le benjamin, fait sa part lui aussi en s’occupant, entre autres, du terrassement. « J’ai toujours donné une place à mes enfants et lorsque vient le temps de prendre des décisions, même les conjointes et conjoints de mes enfants ont droit de parole. Tout le monde a sa place. Notre relève nous motive et nous stimule. La prochaine génération a tellement de beaux projets à nous offrir. C’est à nous maintenant de les mettre de l’avant », raconte Mme Toupin.