Élevage 2 septembre 2014

Plans conjoints : garder le contrôle…

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Les Éleveurs de volailles du Québec (ÉVQ) refusent une représentation forcée de l’industrie au sein de leurs instances décisionnelles.

« Cela diluerait le pouvoir des producteurs et rendrait à toutes fins utiles les négociations impossibles avec les acheteurs », a fait valoir leur président Jean-Paul Bouchard, lors des audiences sur le livre vert, le 14 mai dernier, à Québec. Ce dernier a plaidé en faveur du maintien des structures décisionnelles actuelles pour les plans conjoints. M. Bouchard a justifié sa position par le fait qu’il y a seulement deux acheteurs de dindon au Québec qui achètent aussi plus de 85 % des poulets.

De plus, il y a déjà plusieurs lieux de consultation et de concertation entre les acteurs de la filière, comme le Conseil du Poulet et les nombreux comités issus de la convention de mise en marché. « La vocation de la gestion de l’offre, comme celle des plans conjoints, n’est absolument pas d’être au service des fournisseurs d’intrants ou de services agricoles », a-t-il conclu, même s’ils en bénéficient vu la production stable, prévisible et rémunérée selon un prix équitable de leurs clients.

Les ÉVQ ont réitéré que « la gestion de l’offre et la mise en marché collective sont les meilleurs outils pour maintenir et permettre une meilleure répartition des fermes avicoles sur tout le territoire québécois ». La production de volaille a généré des recettes à la ferme frisant les 700 M$ au Québec en 2011 et la filière a donné de l’emploi à plus de 16 000 personnes. Les ÉVQ ont donc réclamé le maintien intégral de la Loi sur la mise en marché des produits agricoles. Ils ont aussi plaidé en faveur de l’accréditation syndicale unique en agriculture. « Le pouvoir de marché détenu par les multinationales de l’alimentation et les grandes entreprises de transformation rendent indispensable l’unité de tous les agriculteurs de la province ».