Bien-être animal 16 septembre 2015

Bien-être animal : prudence avec les guides de bonnes pratiques

Les guides de bonnes pratiques envers les animaux doivent demeurer des objectifs à atteindre.

Le président de la Coop fédérée, Denis Richard, a défendu cette position hier devant la Commission de l’agriculture. Celle-ci tient des consultations particulières sur le projet de loi no 54 sur le bien-être animal. Si elle accueille favorablement le projet de loi, la Fédérée presse Québec de ne pas rendre obligatoires les guides de bonnes pratiques.

Denis Richard a expliqué que les standards de qualité volontaires au Québec sont déjà parmi les plus élevés au monde. Il recommande ainsi la plus grande des prudences avant d’en faire une obligation, craignant une perte de rentabilité.

« Comment allons-nous compétitionner si on avance plus vite que les autres? » a répondu Denis Richard au ministre de l’Agriculture. Pierre Paradis disait avoir confiance que des guides de bonnes pratiques obligatoires conduisent le Québec dans la bonne direction.

« C’est applicable », a soutenu le ministre, convaincu de ne pas attaquer la rentabilité des entreprises.     

Par ailleurs, la Fédérée a dit partager l’inquiétude de l’Association des abattoirs avicoles du Québec. Celle-ci a demandé à être exemptée de la future loi, indiquant qu’elle était déjà soumise à une réglementation fédérale contraignante.  

« Comment les deux plateaux d’inspecteurs vont-ils interagir? » a notamment demandé le président de l’Association, Joël Cormier.

Le ministre de l’Agriculture a eu tôt fait de répliquer qu’il n’y aura pas de dédoublement ni de préséance. « Si vous avez déjà les inspecteurs fédéraux, on va maintenir la situation actuelle », a-t-il assuré, promettant d’ériger un « mur de feu » entre les deux autorités.

Formation

Olymel, le géant de la transformation du porc et de la volaille, dit également soutenir l’élaboration d’un projet de loi pour améliorer le statut juridique des animaux. Le vice-président Sécurité alimentaire, Sylvain Fournaise, a insisté sur la nécessité de bien définir les rôles et responsabilités de chacun.

« La formation va être excessivement importante », a-t-il souligné, précisant qu’Olymel applique une tolérance zéro envers ses employés en ce qui concerne la maltraitance. 

Les audiences de la Commission reprennent cet après-midi avec la présentation des mémoires de l’Association québécoise des industries de nutrition animale et céréalière, du Conseil des viandes du Canada et de l’Union des producteurs agricoles.