Économie 6 mars 2017

Le bois et le porc mènent les exportations québécoises

Le bois d’œuvre et le porc font partie des trois produits québécois qui ont connu la plus importante hausse d’exportations en 2016, alors que l’ensemble des ventes à l’étranger ont décliné légèrement.

Les données publiées par l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) indiquent une augmentation de 9,9 % pour le porc en dollars constants désaisonnalisés, de décembre 2015 à 2016.

C’est encore plus impressionnant pour le bois d’œuvre résineux qui a progressé de 17 % pendant la même période. Le troisième secteur qui performe mieux que les autres est celui du groupe des machines pour le commerce et les industries de services, notamment les appareils au sol d’entraînement au vol.

Bois

En ce qui concerne le bois, trois facteurs expliquent ce regain de vigueur, soit la fin des quotas et des taxes américaines sur le bois d’œuvre canadien, le taux de change favorable et la reprise graduelle des chantiers de construction chez nos voisins du Sud. Selon la Fédération des producteurs forestiers du Québec, c’est le Québec qui s’est le mieux tiré d’affaire au Canada avec une hausse de la production de 15,9 % pour les 11 premiers mois de 2016. La cadence élevée de production devrait continuer tant que le conflit du bois d’œuvre ne refera pas surface.

Porc

Olymel a connu la meilleure année de son histoire en 2016 avec des ventes en hausse de 355 M$, qui s’expliquent en partie par les performances de sa division porc. L’entreprise parle d’une remontée « historique » des marges sur la viande dans le secteur du porc frais de sa région Est. La réouverture du marché chinois est un facteur jugé positif, tout comme l’amélioration des marges aux États-Unis. Le taux de change favorable a également contribué à cette croissance. Olymel a obtenu ces résultats en 2015-2016 après trois années de pertes. « On continue de bénéficier de la demande importante en Chine », a commenté Richard Davies, vice-président des ventes à Olymel, qui pense que la Chine devrait maintenir des volumes élevés d’importations de porc en 2017.

Diminution des exportations totales

Toujours pour la même période, les exportations du Québec ont diminué de 2,4 % en 2016 pour s’établir à 74,3 G$. Le Canada a mieux fait avec un petit bond de 1 % pour un total de 489,1 G$. L’ISQ note tout de même un sursaut des ventes québécoises à l’étranger en décembre dernier, avec un gain de 4,8 % comparativement au même mois de l’année précédente.

À l’heure où l’Accord de libre-échange nord-américain est sur le point d’être renégocié, il est intéressant de constater que les ventes québécoises aux États-Unis ont diminué de 4 % en 2016 en dollars constants. Les exportations vers notre voisin du Sud représentent toujours 71,1 % du total.

À la veille de l’entrée en vigueur de l’Accord économique et commercial global, les ventes québécoises en Europe ont augmenté de 9,5 % en 2016 et comptent maintenant pour 13,4 % du total.

Le Québec a enregistré un déficit commercial global de 3 G$ en 2016. Les principales importations sont les voitures, le pétrole, les camions et l’essence. Les moyens de transport électriques pourraient donc améliorer de façon significative la balance commerciale du Québec.