Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
Le gratin du monde agricole s’est réuni, le 21 octobre, dans la grande salle de bal du Château Frontenac pour honorer les trois nouvelles personnes intronisées au Temple de la renommée de l’agriculture du Québec.
Des hommages ont été rendus à André D. Beaudoin, à Charles Vincent et à Réjean Vermette, sous l’œil attentif des dignitaires présents, dont le ministre provincial de l’Agriculture, André Lamontagne.
C’est bien connu que l’agriculture est une histoire de famille et c’est particulièrement le cas pour M. Vermette, puisque son portrait ira rejoindre celui de son père, Jean-Paul, intronisé en 2001. Il s’agit du second duo père-fils à être honoré de la sorte par le Temple.
« Cette distinction est différente des autres parce qu’elle reconnaît l’ensemble de ma carrière », a affirmé en entrevue avec La Terre le producteur de porcs et de grandes cultures de Saint-Simon, en Montérégie, qui a également été nommé commandeur de l’Ordre national du mérite agricole en 1986.
Associé dans la ferme familiale avec ses trois fils et un neveu, M. Vermette est surtout reconnu pour son travail dans la filière porcine, aidant notamment à remodeler la gouvernance du Centre de développement du porc du Québec, en plus de s’impliquer dans le Centre d’insémination porcine du Québec et Sollio Groupe Coopératif.
« J’ai commencé très jeune en affaires, à l’âge de 14 ou 15 ans. J’ai alors repris la production de concombres à la ferme, en plus de me lancer dans la production porcine avec des jeunes cochettes », a mentionné le producteur. « J’ai tout le temps été un peu visionnaire, mais aussi à l’affût des nouveautés pour pouvoir aider l’ensemble du groupe à avancer. C’est à la base de ma carrière. »
De son côté, Charles Vincent, entomologiste de formation, s’est dit surpris lorsqu’il a appris la nouvelle de son intronisation au Temple. « Jamais de la vie je n’aurais pensé être reconnu ainsi », a lancé celui qui s’est donné comme objectif de carrière de diminuer au maximum l’utilisation d’insecticides dans les milieux cultivés. « Ce que j’ai fait, c’est de travailler avec acharnement. Si j’ai un message pour les jeunes, c’est de ne jamais lâcher et de travailler pour une cause qui est plus grande que soi. »
Ses travaux, portant sur la lutte aux insectes nuisibles, ont été présentés sous forme d’articles scientifiques, de livres, de bulletins techniques, mais aussi de conférences, notamment de façon bénévole, pendant 23 ans, à des enfants d’écoles primaires et secondaires.
Le troisième hommage de la soirée a été rendu à André D. Beaudoin, qui est principalement connu pour son implication en matière de développement international, ayant travaillé au sein d’UPA Développement international de 1994 à 2019.
« Ça fait beaucoup d’émotion d’être reconnu par ses pairs », a confessé celui qui est également producteur de veaux de grain et de céréales, à Saint-Séverin, en Mauricie.
Qu’est-ce qui a bien pu le mener à parcourir le monde, de l’Afrique à l’Amérique latine, en quête de réponses à de grandes questions agricoles? « On savait que la mondialisation allait bouleverser le concept d’agriculture familiale et on a réalisé qu’il fallait aller vers les modèles d’agriculture familiale ailleurs dans le monde, et là où il y en avait le plus, c’est dans les pays en développement. C’est ce qui m’a amené à m’intéresser à cette question-là », a-t-il admis, en ajoutant que ses expériences lui ont surtout appris à faire confiance. « Dans beaucoup de pays, comme ici d’ailleurs, les producteurs ont de la difficulté à lâcher prise lorsqu’il est question de relève. J’ai réalisé que j’allais être confronté à la même réalité. »
Le banquet en l’honneur des prochaines personnalités intronisées se tiendra du côté de Lévis, le 26 octobre 2024.