Actualités 30 septembre 2014

Des poules dans ma cour? Pourquoi pas?

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Par Mathieu Simard – Qui n’a jamais rêvé d’un œuf miroir au déjeuner, recueilli à même son poulailler personnel? Mais entre gloussements tonitruants et obligations quotidiennes, une réflexion s’impose. L’élevage de poules à la maison n’est pas de tout repos.

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L’arrivée de cinq poules Chanteclerc à La Maisonnette des Parents, un organisme communautaire de l’arrondissement Rosemont  La Petite-Patrie à Montréal, a donné le goût à plus d’un de se doter de quelques volatiles pour s’affranchir un peu plus des supermarchés. Mais attention, l’exotisme d’une omelette autosuffisante n’est rien à comparer avec la charge de travail associée à l’élevage des poules.

 Conseils pratiques
« Il y a des gens qui achètent un poussin à Pâques et qui ne réalisent pas que ces animaux nécessitent des soins », raconte le directeur de la production à la Fédération des producteurs d’œufs de consommation du Québec, Denis Frenette.

 L’entreprise Plumes et Jardins de Laval offre un atelier d’une demi-journée intitulé Poules urbaines 101, dans lequel les gens peuvent apprendre les rudiments de l’élevage des poules. « On veut démystifier ce que ça implique posséder des poules à la maison pour que les gens se lancent en toute connaissance de cause », explique la copropriétaire, Catherine huard.

 Parmi les conseils que promulgue Mme Huard, on retiendra que les poules déjà adaptées au climat québécois doivent être privilégiées. « Il faut choisir des poules dotées d’une bonne masse corporelle pour qu’elles puissent se tenir au chaud. Il est inutile d’essayer de se battre contre les éléments », affirme-t-elle. Les races comme la Brahma, l’Ameraucana, la Dominique, la Faverolles ou la Chanteclerc survivront à l’hiver sans même un poulailler chauffé.

 Mme Huard ajoute que l’élevage ne nécessite pas beaucoup de temps, mais que les poules ont besoin d’une présence quotidienne. De plus, elle met en garde les éleveurs en herbe des prédateurs, aussi présents à la ville : « Il faut absolument que le poulailler soit sécuritaire. Si un raton laveur y pénètre, même s’il ne mange pas les poules, il les tuera toutes », raconte-t-elle. Pour ce qui est des odeurs, Mme Huard affirme que les volatiles ne sont pas odorants, à moins de négliger l’entretien du poulailler.

 Les poules retrouvées chez Plumes et Jardins se détaillent entre 12 et 20 dollars, selon la race et la grosseur. En plus des poules, l’entreprise vend aussi de petites quantités de moulée, des abreuvoirs et des mangeoires.

Liens utiles : 
–         Plan d’un poulailler « de luxe » : http://heatherbullard.typepad.com/heather_bullard_collectio/2010/03/our-chicken-coop.html
–         Loi sur la protection sanitaire des animaux (MAPAQ) : www.mapaq.gouv.qc.ca/confinement
–         Plumes et jardins : [email protected]

La suite de cette chronique sera diffusée demain.