qui nous a donné le wake-up call, rappelle Serge Therrien, président de la Corporation de développement économique Bedford et Région. Nous avons alors entrepris une démarche de planification avec le CLD, les maires et la corporation des gens d’affaires. »

Cette démarche est présentée dans le document Vision Bedford 2020; aux côtés du développement planifié des secteurs résidentiel, touristique, agroalimentaire et industriel se trouve celui de l’industrie du cheval. Au dire de Gilles Rioux, maire de Stanbridge Station et lui-même ancien éleveur, le secteur a « déjà été fort » dans la région bien qu’aujourd’hui, en raison de la crise dans l’industrie, les cheptels aient diminué de taille, et il en reste des infrastructures qu’on a déjà commencé à moderniser. La crise n’effraie pas les partenaires de Vision Bedford 2020 car le secteur équestre sera décliné sous divers aspects : course, concours d’habileté, équitourisme, éducation et même hippothérapie, une sorte de physiothérapie peu connue.

Agenda

La Société d’agriculture de Missisquoi (SAM), qui gère notamment l’exposition agricole de Bedford, est un partenaire incontournable du retour du cheval comme figure emblématique de la région. L’été dernier, après une mise aux normes provinciales, elle était l’hôte, après cinq ans d’absence, des courses sous harnais du Circuit régional des chevaux de course du Québec. Elle espère accueillir dix programmes à l’été 2011. Des investissements ont aussi été faits dans un manège pour de futurs concours d’habileté, et l’écurie sous-utilisée de la SAM, qui possède 40 stalles, sera dès cet hiver mise davantage à profit.

Autre élément primordial, le développement de sentiers d’équitation liant les écuries de la SAM à des sites d’intérêt touristique, les vignobles par exemple, avec des haltes dans des gîtes touristiques. « Une partie des sentiers est déjà tracée, précise Serge Therrien, et on espère qu’ils seront en opération l’été prochain. Il reste à finaliser les ententes avec les propriétaires des terrains. » Vision Bedford 2020 a reçu une subvention de 25 000 $ pour la mise au point de ces sentiers qui s’échelonnera sur trois ans.

Il reste encore à créer des liens avec l’école primaire Monseigneur-Desranleau, à Bedford, qui propose un programme sport-études axé sur l’équitation, mais trop dispendieux à l’heure actuelle pour être véritablement populaire, selon M. Rioux. De tels programmes, avance Serge Therrien, contribuent à la qualité de vie, et sont pris en considération par les parents lors du choix d’un lieu de résidence.

Le développement du secteur équestre ne suffira pas à lui seul à dynamiser la région, concède Serge Therrien. Mais il s’inscrit dans un plan global où immobilier, industrie, tourisme et agroalimentaire s’enrichiront l’un l’autre.