Alimentation 6 mars 2018

Le PQ promet d’inspecter les aliments importés

Un éventuel gouvernement du Parti québécois (PQ) veut mettre en place une nouvelle « escouade » de quelques dizaines d’inspecteurs qui seraient dédiés à la surveillance des aliments importés.

Les récentes morts causées par les framboises contaminées de Chine ont été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase pour le PQ. Il s’agit de l’une des premières promesses électorales de ce parti à un peu plus de six mois des élections. De 2 M$ à 5 M$ par an seraient consacrés à cette initiative qui serait sous la responsabilité du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ).

« Le principe de réciprocité doit s’appliquer », a soutenu André Villeneuve, porte-parole du PQ en agriculture, en conférence de presse à l’Assemblée nationale le 6 mars. Il a fait valoir que les inspecteurs du fédéral avaient contrôlé 2 % des aliments importés en 2015-2016 et qu’il y avait 20 % de non-conformité aux règles dans cet échantillon.

L’idée du PQ est donc d’envoyer un « signal qui sera entendu » aux exportateurs étrangers, qui voudront éviter les éventuels retours de cargaisons non conformes aux règles sanitaires d’ici. Le député cite en exemple le bétail élevé avec des hormones de croissance. Notons que l’utilisation de certaines hormones pour l’élevage du bœuf est permise au Canada, mais ce n’est pas le cas pour les autres animaux.

Souveraineté alimentaire

Le PQ promet aussi de mettre en place une nouvelle campagne nationale pour promouvoir les Aliments du Québec et de ramener la politique de souveraineté alimentaire du gouvernement Marois en offrant des incitatifs pour l’achat local par les institutions publiques. « On a perdu quatre ans », ajoute André Villeneuve en référence à l’arrivée de la nouvelle politique alimentaire du gouvernement Couillard, qui devrait être dévoilée prochainement et qui devrait proposer certaines mesures pour favoriser les aliments du Québec.