Alimentation 18 septembre 2014

Le sirop d’érable à la rescousse du foie

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Le potentiel sur la santé du sirop d’érable du Canada n’a pas fini d’étonner!

Après le dévoilement l’an dernier de sa composition riche en antioxydants reconnus pour leurs propriétés anticancer et de sa concentration d’acide abscissique jouant un rôle sur le relâchement d’insuline dans l’organisme, voilà qu’une nouvelle étude cible ses bienfaits possibles sur la santé du foie. C’est en tout cas ce qui ressort d’une recherche pilotée par la Dre Keiko Abe de l’École supérieure des sciences de l’agriculture et de la vie de l’Université de Tokyo. L’étude a en effet permis d’établir que des rats de laboratoire en bonne santé, avec un régime comportant du sirop d’érable, ont affiché de meilleurs résultats quant à la fonction hépatique que ceux qui ont eu accès à un sirop différent avec un contenu en sucre semblable.

« Après 11 jours d’un régime composé à 20 % de sirop d’érable pur, les rats montraient une baisse importante des taux d’enzymes hépatique AST, ALT et LDH dans le sang, des biomarqueurs utiles pour évaluer la fonction du foie », peut-on lire dans le communiqué de presse émis par la Fédération des producteurs acéricoles du Québec. Cela suggère que « la consommation de sirop d’érable inciterait les gènes liés à la production d’ammoniac nuisible dans le foie à diminuer leur productivité, c’est-à-dire à devenir moins actifs ».

Professeure clinicienne et directrice médicale en hépatologie à l’Université de New York, la Dre Melissa Palmer souligne « l’importance d’adopter de saines habitudes alimentaires pour contrebalancer les facteurs environnementaux et liés au mode de vie pouvant nuire à la fonction hépatique ; même notre choix d’édulcorant figure parmi ces facteurs », fait-elle remarquer. On sait que le foie exécute des fonctions essentielles comme le stockage d’énergie, la régulation de la glycémie, la production de certains acides aminés et le filtrage des substances nocives présentes dans le sang.

« Certes, on ne peut extrapoler aux humains les résultats obtenus sur des rats de laboratoire, a signalé à la Terre la directrice de la promotion et du développement des marchés à la FPAQ, Geneviève Béland. Mais si le financement de la stratégie Nouvelle génération de l’érable 2020 demeure au rendez-vous, nous en serons vers 2018 à vérifier sur les êtres humains les résultats antérieurs obtenus dans nos recherches. »

Cette étude a été financée par le Conseil pour le développement de l’agriculture du Québec (CDAQ) et Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) au nom de l’industrie canadienne du sirop d’érable, de même que par la Fédération des producteurs acéricoles du Québec.L’étude a nécessité un investissement d’environ 150 000 $. Rappelons que les producteurs acéricoles du Québec consacrent 4,75 cents la livre au développement du plein potentiel de l’érable. Les résultats seront publiés dans l’édition de novembre 2011 de Bioscience, Biotechnology and Biochemistry.

Malgré ses multiples propriétés, le sirop d’érable n’est pas une potion magique. Il contient du saccharose et doit être consommé avec modération, peut-on lire dans le communiqué de presse.