Élevage 29 janvier 2020

Intrusion à la ferme Porgreg : la copropriétaire se vide le cœur

La copropriétaire de la ferme Porgreg à Saint-Hyacinthe, où se sont introduits illégalement une douzaine d’activistes animalistes en décembre dernier, s’est confiée au sujet des actes de vandalisme commis dans sa porcherie et des conséquences de cet événement sur la santé de son troupeau.

Deux jours après que des sympathisants eurent appuyé les 12 militants accusés au palais de justice de Saint-Hyacinthe, les membres du conseil général de l’Union des producteurs agricoles (UPA) ont, pour leur part, souhaité exprimer leur solidarité à l’endroit de Josiane Grégoire et de sa famille, ce mercredi. La copropriétaire a ainsi témoigné « de la peur et du stress » subis dans la nuit du 7 décembre.

« On s’est fait attaquer sans raison valable sur notre propriété. Ils ont causé d’énormes préjudices à l’entreprise et à nos noms, qui ont été répétés sans arrêt dans les médias », a-t-elle dit dans son allocution.

Elle tient ces militants responsables de la propagation d’une nouvelle maladie, le rotavirus, au sein de leur maternité depuis la fin de décembre. C’est « une maladie que nous n’avions jamais eue en près de 40 ans […]. Nos truies sont fiévreuses et malades. Depuis leur passage dans notre porcherie, notre taux de mortalité en maternité a considérablement augmenté », a-t-elle affirmé, soulignant que plusieurs visites de vétérinaires ont été effectuées depuis.

Des signes d’étonnement et de consternation ont été entendus dans la salle du conseil lorsque Mme Grégoire a évoqué les actes de vandalisme qui auraient été perpétrés pendant les sept heures d’occupation. L’éleveuse porcine accuse les activistes d’avoir versé de l’eau dans le réservoir de la génératrice installée à l’intérieur du bâtiment et d’avoir déréglé les thermostats dans le parc d’engraissement.

Le président des Éleveurs de porcs du Québec, David Duval, a de nouveau interpellé le gouvernement provincial afin « d’éviter une escalade » de ces gestes criminels. « Ils [les militants] vont continuer tant et aussi longtemps qu’on ne mettra pas un stop à ça », a-t-il prédit.

Le président général de l’UPA, Marcel Groleau, a d’ailleurs réaffirmé son désir que Québec légifère afin d’assurer la sécurité des producteurs. En effet, force est de constater que « la loi [actuelle] ne dissuade pas ce type de méfait là », a-t-il affirmé.

Soulignons que le groupe Direct Action Everywhere (DxE), dont font partie les activistes accusés d’entrée par effraction à la ferme Porgreg, a annoncé une « action de perturbation » le dimanche 9 février prochain, en fin de journée. Aucun autre détail n’a été divulgué sur la page Facebook de l’événement.

Plus de détails à venir dans l’édition de La Terre du 5 février.

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