Vie rurale 14 novembre 2019

Une pièce en mouvement devient fatale en l’absence de procédures

La mort d’un travailleur dans une ferme équestre de la Montérégie au printemps dernier, alors qu’il s’est retrouvé coincé entre une palette et un mur, aurait pu être évitée si l’employeur avait mis en place une méthode de travail sécuritaire. C’est ce que conclut dans son rapport la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST).

Le 10 avril, un travailleur de la Ferme Rive-Sud, à Mont-Saint-Hilaire, a tenté de déterminer et de réparer une défectuosité de l’écureur, un équipement agricole servant à l’évacuation du fumier. Il s’est donc rendu dans un abri extérieur où des pièces en mouvement, composées de palettes entraînées par une chaîne, acheminent le fumier vers une structure d’entreposage. Lors des travaux, le pantalon de l’employé s’est accroché à une palette en mouvement. Le travailleur a été entraîné vers l’ouverture du mur et il a alors été mortellement coincé entre l’une des palettes de l’écureur et le mur, peut-on lire dans le rapport de la CNESST. Son décès a été constaté sur place.

L’analyse de la Commission a finalement permis d’établir que « la gestion des travaux de réparation de l’écureur était déficiente, car aucune méthode de contrôle des énergies n’avait été mise en place ».

À la suite du drame, la CNESST a exigé que la Ferme Rive-Sud mette en place une procédure de cadenassage pour l’écureur et qu’elle forme ses employés afin que ses directives soient bien suivies.

Pour voir la reconstitution des événements : bit.ly/2peJIdu