Alimentation 27 août 2014

La pomme, bien autrement

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La transformation apporte souvent un plus à une entreprise agricole.

Avec leurs croustilles de pommes, Diane Goyette et Gaétan Gilbert, propriétaires du verger Le Gros Pierre, contribuent à la réputation de créativité qui caractérise Compton.

Avec ses 32 années d’existence et ses 18 000 pommiers d’une douzaine de variétés, le Verger Le Gros Pierre est une destination agrotouristique connue bien au-delà des frontières de l’Estrie. Ses tartes, baluchons, gelées et tartinades de pommes jouent d’ailleurs un rôle attractif non négligeable.

Le Gros Pierre a pu ajouter un atout à ses ventes avec les croustilles de pommes. Concoctées avec des McIntosh et des Cortland déshydratées, ces croustilles au goût très concentré ont une durée de vie assez longue malgré l’absence de sulfite ou d’agent de conservation. C’est grâce à une subvention du ministère des Affaires municipales (MAMROT) pour les produits de spécialité que l’entreprise a pu lancer son produit officiellement il y a déjà deux ans, en octobre 2010.

La transformation est faite sur le site de production. Le procédé permet à l’entreprise d’utiliser ses pommes déclassées pour fabriquer un produit qui, lui, ne l’est pas. « Nous en vendions d’abord à notre verger, qui est un lieu d’agrotourisme, souligne Diane Goyette, copropriétaire de l’entreprise avec Gaétan Gilbert. Puis, les chefs cuisiniers de la région ont vraiment trippé sur le produit. » Les croustilles du Gros Pierre sont notamment utilisées en panure pour les gâteaux au fromage, par exemple.

Vendues en sacs de 25 à 200 g dans une vingtaine de boutiques spécialisées tout comme dans les grandes fruiteries, elles sont également servies comme collation santé lors de colloques. « On ne cherche pas à en vendre des milliers, avoue Diane Goyette. Mais l’intérêt, c’est qu’on peut en vendre à longueur d’année. »

Malgré une augmentation notable de la consommation de fruits séchés par les Québécois, les croustilles du Gros Pierre n’auraient peu ou pas d’équivalent à l’échelle de la province. La concurrence provient davantage de Chine ou du Vietnam alors que plusieurs de ces produits, contrairement à celui du Gros Pierre, possèdent une texture molle.

Après les croustilles de pommes, Diane Goyette et Gaétan Gilbert entendent se lancer dans la distribution de leurs galettes aux pommes dans les épiceries spécialisées. « Elles ont un gros succès, assure Diane, nous en vendons à la tonne! »