Régions 2 novembre 2019

Une histoire d’amour qui dure depuis plus de 110 ans

KAMOURASKA — Copropriétaires de la Ferme Régika dans la région du Bas-Saint-Laurent, Mylène Bourque et Simon Michaud produisent du lait et un peu de céréales. C’est grâce à leur excellente gestion et à la croissance de leur production que le couple a remporté le concours Jeunes agriculteurs d’élite pour le Québec.

Tout a commencé par une histoire d’amour avec la terre, il y a de cela cinq générations, quand, en 1906, Alfred Michaud est parti de Saint-Roch-des-Aulnaies à pied, avec sa famille et ses trois vaches, pour venir s’établir dans le bucolique village de Kamouraska. Au fil des ans, le travail rigoureux de chaque génération a permis à la ferme de prendre une expansion remarquable. Elle compte aujourd’hui 250 têtes et s’étend sur quelque 170 hectares de cultures.

Lait et pommes de terre

La famille produit non seulement du lait et des céréales, mais aussi des pommes de terre. Cette culture a été amorcée par Raymond, le grand-père de Simon. Il l’a transmise à ses fils, Paul-André et Gilles, quand ils ont pris la relève de la ferme. Le premier s’est chargé des pommes de terre et le deuxième, de la production de lait. Depuis 2006, Simon et Mylène gèrent la ferme laitière, tandis que Paul-André s’occupe toujours des pommes de terre. Il passera toutefois le flambeau au jeune couple sous peu.

Environnement

Sensible au développement durable, la famille déploie beaucoup d’efforts en matière d’agroenvironnement afin de préserver les sols et l’eau. Il y a notamment des brise-vent afin de contrer l’érosion éolienne, des bandes riveraines pour protéger les cours d’eau, des cultures d’engrais verts ainsi que la réduction du travail de sol pour protéger les terres pendant l’hiver.

Pour une sixième génération?

Est-ce que l’un des quatre enfants de Mylène et Simon prendra la relève de la ferme? Impossible à dire pour l’instant, car le plus vieux est âgé de seulement 12 ans. « Ils participent beaucoup aux travaux de la ferme. Ils nous suivent, explique Mylène. C’est notre mode de vie, c’est donc le leur. Reste à savoir s’ils vont développer la passion. »

Pour le père de Simon, Gilles, ce serait un honneur si un ou plusieurs de ses petits-enfants décidaient de poursuivre la tradition familiale pour une sixième génération. Si les jeunes n’ont pas la passion du métier, « la vie continuera », tout simplement. L’important, c’est d’être heureux et d’aimer ce que l’on fait. 

Le vidéaste François Lamy sillonne le pays pour aller à la rencontre de la relève agricole canadienne. Sollio Agriculture l’a choisi parmi des dizaines de candidats afin de produire des capsules vidéo sur les sept couples finalistes régionaux du concours Jeunes agriculteurs d’élite du Canada, qui couronnera ses gagnants au début de décembre.