Vie rurale 30 septembre 2019

Les producteurs de pommes rejettent l’ASRA à 92 %

Les Producteurs de pommes du Québec abandonneront finalement le programme d’assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA) au profit des « Agri ». La décision a été prise à l’issue d’un vote qui a amené 92 % de ses membres à opter pour l’abandon de l’ASRA.

Le dossier se trouve désormais entre les mains de La Financière agricole du Québec (FADQ) qui devra entériner la décision afin de permettre aux producteurs d’adhérer aux programmes Agri-Québec et Agri-Québec Plus. Selon Stéphanie Levasseur, présidente des Producteurs, le conseil d’administration de la FADQ devrait rendre sa décision en novembre prochain.

Stéphanie Levasseur
Stéphanie Levasseur

Si la Financière accepte comme prévu le changement, les producteurs récupéreront « au prorata » les fonds qu’ils ont versés au programme ASRA, indique Mme Levasseur. Ceux-ci auront ensuite le loisir d’adhérer aux programmes Agri-Québec ou Agri-Québec Plus. « Les ventes nettes ajustées [VNA] sont déjà calculées pour tout le monde, ajoute la présidente des Producteurs de pommes. Les programmes Agri-Québec seront appliqués de façon rétroactive. Agri-Québec plus, quant à lui, le sera à compter de la prochaine année. »

Seuil difficile à atteindre

Les Producteurs avaient obtenu le mandat de leurs membres de revoir leur position le 24 janvier dernier en assemblée générale annuelle. Plusieurs d’entre eux avaient alors évoqué que le programme ASRA les servait mal. Les arrimages cumulés grevaient d’année en année le calcul du revenu stabilisé, ce qui rendait jusqu’à aujourd’hui le seuil susceptible de déclencher l’aide financière difficile à atteindre. La FADQ avait finalement donné le feu vert pour la tenue d’un nouveau vote en juillet dernier.

Une proportion de 52 % des Producteurs de pommes a participé au plus récent vote qui s’est étalé sur trois semaines en août dernier. Le taux de participation avait été de 68 % lors du premier vote tenu au printemps 2016. Les membres avaient alors penché en faveur de l’ASRA à 55 % contre 45 %.