Pommes 20 septembre 2019

La marque Pommes d’ici fait ses premiers pas

Certains pomiculteurs commencent peu à peu à utiliser la nouvelle marque de commerce et le logo de Pommes d’ici pour vendre au verger de nouvelles variétés entièrement développées au Québec, telles que la Belle d’Août.

Roland Joannin.
Roland Joannin.

Le fondateur du collectif La pomme de demain, Roland Joannin, a réussi à faire officialiser cette marque porteuse pour la reconnaissance de son travail d’hybridation auprès d’Innovation, Sciences et Développement économique Canada, en décembre dernier.

Ainsi, depuis le début de la saison, le Verger Le Gros Pierre, de Compton, et le Verger de la Montagne, de Mont-Saint-Grégoire, apposent ce logo sur les sacs de pommes de la Belle d’Août, en vente à leur kiosque depuis seulement quelques jours en raison des retards dans la récolte. Les autres variétés incluses dans la marque sont la Rosinette, l’Octobre et la Passionata, qui seront prêtes au cours des prochaines semaines (voir l’encadré).

« On voulait vraiment se différencier. C’est une marque créée pour notre travail fait au Québec et on veut se donner la chance de faire connaître [ces variétés] », fait valoir le pomiculteur Gaétan Gilbert, du Verger Le Gros Pierre.

D’autres producteurs du collectif, qui réunit une soixantaine de membres, devraient emboîter le pas d’ici la fin de la saison, affirme Roland Joannin. Il espère que d’ici 2024, Pommes d’ici puisse se retrouver sur les sacs dans la plupart des épiceries du Québec.

La Rosinette pourrait être la première à être largement commercialisée, puisqu’une vingtaine de producteurs se sont engagés à greffer quelque 30 000 arbres de cette variété d’ici l’an prochain.

D’autres variétés à l’essai

Créer de nouvelles pommes par hybridation est un travail de longue haleine. « Il ne faut pas avoir peur de vieillir », lance à la blague M. Joannin, qui fait ce travail depuis plus de 30 ans dans quelques parcelles de Saint-Joseph-du-Lac.

Avant d’être commercialisées en kiosque, les nouvelles variétés doivent être brevetées après plusieurs années d’essai. Actuellement, le collectif surveille de près La Poune et l’Eureka, qui ont des qualités gustatives intéressantes. Une autre candidate au brevet est la Ò:İASE, qui signifie « nouvelle pomme » en mohawk. Au début de l’année, le collectif a pris l’engagement de remettre 25 cents à l’Association pour la préservation de la langue mohawk pour chaque arbre vendu par le collectif aux vergers.

Les nouvelles variétés hybrides en bref

La Belle d’août : d’un rouge lavé et strié, c’est la plus croquante des pommes d’été, en plus d’être fruitée. Elle est prête à la fin d’août ou au début de septembre.

La Rosinette : elle a un goût floral, à la fois sucré et fruité, avec une légère pointe d’acidité. Sa chair blanche devient parfois rosée à maturité. Normalement, elle est prête vers le 20 septembre.

L’Octobre : elle est idéale pour les amateurs de McIntosh. Elle a aussi un goût qui se rapproche de celui de la Cortland. Elle est prête au début du mois d’octobre.

La Passionata : elle est jaune et légèrement orangée sur la face ensoleillée. Elle a un goût atypique rappelant le raisin muscat et le fruit de la passion. Elle est prête vers la fin octobre.

Source : La Pomme de demain et Verger Le Gros Pierre