Actualités 26 juillet 2019

L’incontournable crème molle d’un gars de radio

RIVIÈRE-OUELLE — Sur la route 132, dans Kamouraska, juste avant de prendre le virage pour descendre au quai de Rivière-Ouelle, une petite bâtisse jaune agit comme un puissant aimant sur tous ceux qui passent par là. Ce pouvoir attractif lui vient de sa crème molle et de la cordialité de son propriétaire Rémi Beaulieu.

Né à Saint-Ulric près de Matane, celui-ci se destinait à assurer la relève de la ferme familiale. « J’avais hâte de commencer à travailler, donc j’ai plutôt décidé de m’inscrire à un cours d’animateur radio », dit-il. L’idée d’ouvrir une crèmerie en parallèle avec son emploi de représentant publicitaire dans une station de radio de La Pocatière lui est venue en 1997, lors d’un voyage au Nouveau-Brunswick. Un bar laitier de Saint-Quentin l’avait particulièrement séduit, en lui rappelant les sorties du dimanche après-midi avec sa famille quand il était enfant.

Rémi a démarré La Crème Rit l’année suivante dans un casse-croûte. En 2001, il a transporté ses pénates dans un ancien garage de réparation automobile qu’il a rénové au fil des ans. « L’endroit avait été occupé pendant quelques mois par un restaurant, un dépanneur et un lave-auto. Une partie du travail de transformation avait déjà été fait », souligne le propriétaire.

Nancy Fortin, agente de développement à la Municipalité de Rivière-Ouelle, voit Rémi Beaulieu comme un gars souriant et accueillant, toujours prêt à rendre service. « Il peut même aider quelqu’un à se trouver une maison », dit-elle. Elle le sent animé d’une réelle volonté de contribuer au développement de son milieu. Il a d’ailleurs été conseiller municipal durant quelques années.

Notons que Nancy Fortin est tombée sous le charme gustatif du sundae aux fraises des champs de l’endroit avant même d’emménager dans le Kamouraska, la crèmerie étant située sur la route du camp de vacances où elle travaillait.

Fidèles au poste

Pour la population de Rivière-Ouelle et des villages environnants, la crème molle à Rémi est devenue une destination incontournable pour se rafraîchir le palais. La clientèle est fidèle comme en témoigne Dorothé Grandmaison, qui fréquente le bar laitier deux à trois fois par semaine. « J’ai goûté à des saveurs ici que je n’ai même pas retrouvées à Montréal », dit celle qui aime l’endroit au point de s’y être déjà présentée pour l’ouverture de la saison vêtue de son manteau de fourrure.

Rémi Beaulieu s’approvisionne le plus possible en fruits locaux pour concocter ses friandises glacées, notamment les bleuets des Tourbières Lambert.